François Lambert : un drone pour pinceau

Une vidéo sur le département de l’Ain court en ce moment sur internet, éveillant la reconnaissance de la beauté de notre région. L’auteur de ces vues magnifiques prises à partir d’un drone s’appelle François Lambert et notre journal l’a rencontré près des vignobles du Manicle à Cheignieu-la-Balme.

Un parcours diversifié

Né dans le Pas-de Calais, très vite, par sa profession et son goût pour son relief, ses paysages, son climat, il rejoint notre région par la Maurienne, puis Chambéry pour terminer dans le Bugey à Béon…

C’est par la littérature que débute son parcours artistique avec la sortie en 2005 d’un roman noir suivi par un livre pour la jeunesse “Towa et la lecture imaginaire”. Il en assure les illustrations, ce qui va le pousser à tenter l’aventure picturale à travers diverses techniques comme l’huile, l’acrylique, la peinture-fantaisie… Tout d’abord, ses thèmes sont figuratifs, puis deviennent plus abstraits avec une forte attirance pour la cosmologie.

Puis, il opère un virage décisif vers la photo qu’il pratique depuis l’enfance, ainsi que vers la vidéo. Mais la rencontre avec les drones va bouleverser son chemin artistique.

L’art du drone

Cet objet volant identifié, avec lequel on prend photos et vidéos sous réserve de respecter une législation contraignante sur sa pratique, va provoquer chez lui un choc émotionnel décisif. Aborder la nature par le haut : regards jamais portés auparavant, surprise perpétuelle, avec pour sujets d’émerveillement chez François, l’eau, la végétation, les animaux saisis furtivement dans leur intimité…

En fait, tout est saisi à travers le regard du drone de loin, de haut certes, mais dans un certain dévoilement toujours nouveau, surprenant de la nature, ce qui provoque une euphorie certaine dans le coeur de l’artiste qu’il est avant tout.

Il apprend l’immense potentiel créatif de cette pratique qu’il domine déjà par une science du regard acquise tout au long de son parcours depuis l’enfance.

Où admirer ses photos et vidéos ?

Le plus simple est sur son site Facebook “TeRre d’ici” où chaque département de la région est représenté, dont l’Ain évidemment. Sur YouTube également, dont la page du même nom “TeRre d’ici” est appelée à s’enrichir peu à peu.

Michel Bigoni