De source, minérale ou thermale, les différentes propriétés des eaux de la cité aixoise se déclinent sous des formes multiples. De la bouteille d’eau d’Aix à l’immersion thermale, cette ressource naturelle regorge de diversité.

L’eau thermale
Découverte à l’antiquité comme en témoigne les vestiges romains sous les Anciens Thermes Nationaux, l’eau thermale d’Aix-les-Bains a forgé la réputation de la ville. Au XXème siècle, deux sources émergentes sont utilisées pour les soins. La première de soufre émergeait dans les sous-sols des Anciens Thermes Nationaux. La seconde, la source d’alun coulait en face de l’hôpital Reine Hortense au niveau de la grotte, toujours visible, et était canalisée jusqu’aux thermes. Dans les années 90, les équipements ne répondant plus aux critères sanitaires, un nouveau bâtiment, les Thermes Chevalley, voit le jour. Deux forages profonds sont mis en place pour capter l’eau thermale sans pollution de surface. La source de soufre, baptisée Chevalley est captée à 2200m de profondeur au niveau du nouveau bâtiment et la source d’alun est récupérée à 1100 m de profondeur dans l’enceinte du théâtre de verdure. Le mélange de ces deux eaux, baptisée eau Victoria, alimente les bassins des thermes Chevalley. Elle est aussi utilisée pour les soins. Reconnue pour ses propriétés bienfaisantes au niveau des articulations, le mélange Victoria est utilisée pour soigner les rhumatismes. Depuis quelques mois, elle a été reconnue apte au traitement des pathologies phlébologiques.

L’eau minérale
Découverte au XIXème siècle à proximité dé l’actuelle société d’embouteillage, la source d’eau minérale aixoise, baptisée Raphy Saint Simon, sera reconnue par le Ministère de la Santé en 1906. Faiblement à moyennement minéralisée, l’eau aixoise est équilibrée en calcium, magnésium et sulfates. En provenance du massif de la Chambotte, l’eau de cette source était, à l’origine, distribuée aux curistes par l’intermédiaire de deux points de chute. L’un, encore visible, se situe à l’intérieur du hall central des Thermes Nationaux et l’autre buvette, installée à proximité de la mairie, sous un kiosque, a été détruite lors de la restauration de la place. Dans la deuxième moitié du XXème siècle, l’eau est embouteillée dans des contenants en verre et distribuée localement aux curistes et restaurateurs à petite échelle par un exploitant aixois. En 1986, l’usine d’embouteillage actuelle, la SEAB voit le jour à proximité de la source. Le captage très profond récupère une eau aux alentours de 25°C. Au fil des décennies, son développement va permettre une production actuelle de 50 millions de bouteilles à l’année, la moitié en eau minérale et l’autre moitié en eau de source.

L’eau de source
A la différence de l’eau minérale, l’eau de source n’a pas de composition minérale constante et caractéristique, elle ne prétend pas avoir des effets bénéfiques pour la santé mais elle doit être apte à la consommation sans traitement de désinfection microbiologique. Le puits se situe dans l’ancien bâtiment protégé dans la baie de Mémard, il est propriété de la Ville d’Aix-les-Bains. L’eau est captée à la fois pour alimenter, après traitement, la ville en eau potable, et pour l’usine, sans traitement, pour embouteillage. Elle provient d’une nappe circulante à gros débit peu profonde dans l’ancien lit du Sierroz. L’eau de source parvient à l’usine par le biais de canalisations construites en 2009.

Lise Boisselier

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