Baptiste Landot

S’il y a une fête du four qui a marqué les esprits, c’est bien celle qui s’est déroulée 20 ans de suite jusqu’en l’an 2000 au petit hameau de Conzieu : Crapéou. Sous l’égide de la compagnie des pompiers, cette fête au début d’allure très modeste a vite pris une ampleur inégalée dans la région avec des centaines et des centaines de visiteurs, venus parfois de très loin et campant sur place tard dans la nuit. Une soixantaine de bénévoles, avec pour capitaine Baptiste Landot, travaillaient du jeudi jusqu’au mardi assurant près de mille repas sur deux jours. Une année, les festivités se sont poursuivies sur cinq jours !

Jusqu’aux jeunes gens, tout le monde participait à cette épopée qui a laissé dans l’esprit des participants et des visiteurs une grande nostalgie : on en parle encore fréquemment lors des rencontres entre copains ou en famille…

Quelques mots sur Baptise figure de proue de cette aventure. Facteur sur Belley, il siégea au conseil municipal de Conzieu 43 ans durant et fut maire de 2001 à 2014. Il symbolise pour chacun la force tranquille, l’amabilité et évidemment l’efficacité. Son nom est indissociable de la fête de Crapéou…

Un travail de titan

Le 3 juin, la commune et son maire Pascal Pezant ont inauguré officiellement le préau qui abrite bon nombre de manifestations culturelles.

Et puis, des animations émaillaient la fête avec concours de pétanque, de foot, la messe célébrée en plein air le dimanche accompagné par les cors de chasse de Savoie, bals gratuits… Il eut même des vols de montgolfières et des combats de sumo ! La loterie, le casse-bouteille et puis tous les produits cuits au four banal…

Nous n’osons divulguer ce qui se consommait à la buvette, cela dépasse toutes les approximations les plus audacieuses, mais jamais il n’y eut le moindre incident en découlant.

Mais la fête fut victime de son prestige : la gérer devenait trop lourd et les lampions s’éteignirent définitivement en 2000.

Des acquis impressionnants

Créée au début pour acheter du matériel à la compagnie des pompiers, les gains de la fête furent employés pour créer des structures de loisirs conséquentes : une buvette, un jeu de boules, un tennis, une salle des fêtes et un préau imposant près de la mairie. Une association fut créée pour gérer entre autres les concours de boules, le tennis qui regroupa à son début 70 membres : l’« association sportive du Tentanet » qui perdure encore.

Michel Bigoni

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