Merci pour la photo à Valérie Süsz : un Pic Epeiche dans son jardin. Vandoeuvres (Genevois).

En cette période de crise sanitaire, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a décidé de lancer un challenge : profiter de l’isolement pour en apprendre plus sur les oiseaux qui viennent fréquenter nos jardins. C’est le défi « Confinés mais aux aguets », un programme de science participative.

Chaque année, et plusieurs fois par an, la LPO organise le temps d’un weekend une opération de comptage des oiseaux de jardin. Ce recensement lui permet de suivre année après année l’évolution de la population d’oiseaux en France. L’idée judicieuse a été, cette fois, de ne pas limiter l’opération à un week-end mais tout le temps que durerait le confinement.

Le défi « Confinés mais aux aguets ! » n’a rien de compliqué : il suffit d’observer le jardin pendant un temps donné, par exemple 10 minutes, de compter et noter de manière exhaustive tous les oiseaux qui le fréquentent. Attention, on ne compte que les oiseaux qui se posent dans le jardin, ce qui donne le temps de les reconnaître.

« À la fin de cette période de confinement, on pourra faire un bilan et savoir combien d’espèces d’oiseaux ont pu être dénombrées sans avoir à sortir de chez soi, combien de données ont pu être collectées et en apprendre plus sur les oiseaux qui viennent fréquenter les jardins », explique Marjorie Poitevin, référente de l’observatoire Oiseaux des jardins de la LPO France.

Les arguments de la LPO pour nous convaincre de participer sont pour le moins imparables :

« Vous êtes en télétravail ? Profitez de votre pause-café pour relever le défi !
Vous faites l’école à domicile ?
Relevez le défi avec vos enfants ! Vous regardez des séries toute la journée ? Faite une pause dans votre visionnage et relevez le défi ! »

Pour les néophytes, le site Oiseaux des jardins propose des fiches descriptives pour chaque espèce, ainsi qu’une fiche récapitulative permettant de reconnaître rapidement l’oiseau qui vient de se poser.

« Si les participants rencontrent toujours des problèmes, il suffit de prendre une photo des oiseaux non identifiés et de nous envoyer la photo sur l’adresse de l’observatoire. On leur répondra et on leur expliquera de quelle espèce il s’agit », assure Marjorie Poitevin.

Dans les jardins de ville, on compte une vingtaine d’espèces d’oiseaux communes, et davantage à la campagne. « Participer à ce défi et compter les oiseaux pendant cette période de confinement, c’est l’occasion de se reconnecter avec la nature », encourage Marjorie Poitevin.

Pour s’inscrire au défi « Confinés mais aux aguets », rendez-vous sur le site : www.oiseauxdesjardins.fr et créez un compte, associé à un jardin. Initialement prévu jusqu’à la fin du confinement, le défi sera-t-il prolongé au-delà du 11 mai ? Peut-être pas, mais qu’à cela ne tienne : le site d’information : www.brutmedia.fr propose d’ores et déjà, durant les prochaines semaines, des recherches ciblées sur le reste de la faune. Il s’agira de trouver une série d’espèces anthropophiles et d’en dresser, tous ensemble, la carte de répartition nationale.

Fabienne Bouchage

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