En Ardèche, à l’issue d’études, un collectif citoyen (StopLinky07) s’est organisé et informe. Interpellée par plusieurs administrés au sujet des compteurs Linky, la commune de Colomieu a décidé d’inviter ce collectif afin de mieux comprendre les raisons de leur opposition à ce nouveau compteur. Une Assemblée d’information et d’échanges aura lieu jeudi 22 juin à 20h à la salle des fêtes de Colomieu.

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La société Enedis (ex ErDF) a entrepris le remplacement de tous les compteurs électriques (35 millions en France) d’ici 2021 sous couvert de ‘’la loi de transition énergétique’’ du 17 août 2015. Le remplacement des compteurs a commencé, et un nouveau type de compteur est installé. Il s’agit de compteurs dits «communicants», nommés “Linky”, qui a une durée de vie d’environ 15 ans, venant remplacer dans chaque foyer les compteurs électriques actuels (pourtant en bon état de marche, et avec une durée de vie d’environ 60 ans).

Le « Linky » utilise une technologie évoluée, même évolutive dans ses capacités, qui va récupérer des informations sur la manière de vivre des habitants de chaque foyer (ce qu’on appelle les «datas»), et ceci, à intervalles réguliers et fréquents, tout au long de la journée, avec aussi la possibilité, pour Enedis, d’actions à distance sur les installations. Pour cela, cette technologie emploie un CPL (Courant Porteur en Ligne), qui est un courant haute fréquence (de 63000 à 95000 hertz). Ce courant est superposé au courant habituel et actuel de seulement 50 hertz dans tout le circuit électrique du foyer. (voir les CGV d’Edf en page 2 – paragraphe 5-1 “Continuité et qualité de fourniture d’électricité”.

L’installation électrique du foyer devient alors beaucoup plus rayonnant d’ondes électromagnétiques, et ce, dans l’ensemble du logement (puisque les fils sont partout dans les murs), en plus des ondes existantes liées au wifi, téléphones sans fil DECT, etc. Le Linky est également équipé d’un «émetteur radio linky» (ERL), qui permet une communication par «radio fréquences» (impliquant des ondes électromagnétiques) avec les objets connectés installés dans les foyers. Enfin, pour permettre au consommateur d’avoir un «visuel» en temps réel sur sa consommation, le nouveau compteur pourra être équipé d’un «afficheur déporté» (boitier écran), avec émetteur de type wifi.

Ainsi, à l’intérieur même de chaque appartement, se profile une surexposition dangereuse aux ondes électromagnétiques, sans compter l’influence des ondes EM produites par les installations rayonnantes des logements voisins.

A l’extérieur, afin que les données récupérées soient accessibles au fournisseur pour exploitation, elles seront transmises par câbles à des «concentrateurs» (récepteur-émetteur) installés sur les postes de transformation basse tension EDF. Chaque concentrateur doit ainsi être équipé d’une antenne relais à hauteur d’homme (dont le nombre est estimé à environ 740 000 en France). Chaque antenne relais va transmettre à son tour les données par ondes (GPRS 2G+, de type téléphonie mobile) vers des antennes relais de proximité, dont l’accroissement devient nécessaire (sans doute beaucoup plus de 125 000 en France). Le rayonnement électromagnétique produit à l’extérieur et à l’intérieur des habitations sera sans précédent. Toutes ces données sont recueillies sur de puissants ordinateurs, pour «traitement» dans d’énormes centres (les «Data Centers»), ayant une consommation énergivore impressionnante.

Quelle est la vraie nature de ce projet, au coût démesuré ?

Dans sa brochure “Sexy Linky ?”, le journal “L’âge de faire” rappelle que « le choix de généraliser le Linky remonte à 2004. A cette époque, il ne s’agissait pas de la loi sur la transition énergétique, mais de la loi Pope, loi de Programmation fixant les orientations de la politique énergétique. L’objectif était alors purement financier, comme l’a maladroitement rappelé, le 11 mai 2016, la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC), pourtant fervente supportrice du Linky : Le choix [de déployer le Linky] a été fait non pas pour la transition énergétique, mais uniquement pour les investissements sur le réseau… ». Olivier Masset, directeur régional d’Enedis, a déclaré : « le compteur communicant a été introduit par l’Union Européenne pour faciliter l’ouverture des marchés ».

Enfin, le Président d’Enedis, Philippe Monloubou, a affirmé le 2 février 2016 à l’Assemblée Nationale : « Enedis est un opérateur Big Data qui gérera bientôt 35 millions de capteurs ». Essentiellement industriel (Big Data), ce projet est conçu pour les bénéfices des industriels et de l’économie du marché.

En Ardèche, à l’issue d’études, un collectif citoyen (StopLinky07) s’est organisé et informe. Interpellée par plusieurs administrés au sujet des compteurs Linky, la commune de Colomieu a décidé d’inviter ce collectif afin de mieux comprendre les raisons de leur opposition à ce nouveau compteur. Une Assemblée d’information et d’échanges aura lieu jeudi 22 juin à 20h à la salle des fêtes de Colomieu.

Après avoir rappelé le discours qui se veut rassurant, séduisant mais ‘’offensif’’ d’Enedis, le collectif de l’Ardèche met l’accent sur plusieurs aspects qu’il trouve très inquiétants :
– Une pollution électromagnétique sans précédent, pour tous, dont les effets (preuves à l’appui) sont extrêmement dangereux pour les êtres vivants et l’environnement. Aujourd’hui, plus de 3 millions de personnes en France sont devenues électro sensibles.
– Un dispositif communicant intrusif, qui récolte un grand nombre de renseignements sur les vies privées, à des fins de marketing et de surveillance.
– Une augmentation importante et inévitable des factures.
– Des accidents (pannes, incendies, explosions) observés chez les particuliers dont le Linky a été installé.

A l’étranger, où le même déploiement a été initié, plusieurs pays refusent désormais la généralisation d’une telle expérience : refus aux Pays Bas, en Belgique, en Autriche, au Portugal, en Lettonie, en Lituanie, en Slovaquie, en République Tchèque, et très forte restriction en Allemagne.

En Californie, depuis 2011, la phase de démontage des ‘’smart meters’’ (équivalent Linky) est en cours. Au Québec, il existe désormais une option de retrait, tandis qu’au Canada, il y a déjà eu le retrait de 105 000 compteurs. Les Etats unis désinstallent.

En France, on note le ‘’refus’’ dans les locaux de l’armée, dans les gendarmeries, les ambassades, les gares, les aéroports, les centrales nucléaires, les datas centers, et au siège social d’EDF.

De nombreux collectifs se forment et informent en France
Aujourd’hui, c’est 359 communes (dont des grandes villes comme Caen et Aix en Provence) ont refusé l’installation de ces compteurs. En effet, depuis le 1er janvier 2005, date de la réorganisation d’EDF en plusieurs entreprises, le Code de l’énergie (article L 322-4) stipule que les ouvrages (dont les compteurs) des réseaux publics de distribution électrique appartiennent aux collectivités territoriales, et à leurs regroupements ; ceci même si la compétence à été transférée à des syndicats d’énergie. Selon la loi, aucune vente ou transfert de propriété n’est possible. Cette propriété communale a par ailleurs été reconnue par Enedis dans une de ses propagandes.

Dans ses CGV Enedis se désengageant de toute responsabilité face aux conséquences de ces installations, et aucune assurance ne couvrant les graves effets sanitaires résultant des expositions prolongées aux ondes EM, ce sont donc, de fait, les communes qui sont juridiquement exposées.

+ d’infos (autres que celles d’Enedis) :
www.stoplinky07.ardechelibre.org/
www.refus.linky.gazpar.free.fr/
www.piecesetmaindoeuvre.com
www.ballad-et-vous.fr : voir Linky
www.artemisia-lawyers.com/fran%C3%A7ais/publications-et-interventions/compteurs-linky
www.poal.fr/blog/les-15-raisons-de-refuser-le-compteur-linky

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