Rencontre d’une haute humanité doublée d’une maîtrise artistique remarquable avec Virginie Gervasoni à Massignieu-de-Rives. Après des études d’art à Londres, cette Belleysanne devient là-bas maquilleuse professionnelle. De retour, après quelques autres formations, elle ouvre un salon de tatouage à son domicile. Mais le flash survient il y a six mois : la dimension du tatouage bien qu’elle l’exprime à merveille manque pour elle d’élan humanitaire et d’aide véritable. Continuant cette pratique, elle se forme elle-même au rendu en trois-d de mamelons de seins suite à un remodelage de ceux-ci après une ablation.

Il est plus simple de l’écouter : « Je souhaite redonner à une femme après une telle épreuve l’envie de se regarder à nouveau dans une glace, redonner le sourire à celle-ci en détresse… J’ai beaucoup travaillé, recueilli un catalogue de photos de mamelons d’amies ou d’inconnues par l’intermédiaire de Facebook. Le problème pour ces femmes est que le sein reconstitué est entièrement blanc et cela est la marque d’un handicap. Aussi je redonnerai à celui-ci une apparence normale. Je fais venir mes couleurs des États-Unis et vous pensez bien qu’elles présentent toutes les qualités sanitaires voulues.
D’ailleurs je suis déclaré à l’agence régionale de santé… »

Cette rencontre s’est déroulée en présence d’un médecin qui soutient la démarche de Virginie et qui lui ouvrira les portes auprès des chirurgiens qu’il fréquente par son travail. Alors qu’elle va être à présent sa démarche puisque son projet est en voie de réalisation ?
« Je souhaite participer à une démarche auprès de la sécurité sociale pour que ce travail de tatoueuse au niveau des mamelons de seins soient pris en charge par la sécurité sociale. Pour l’instant, il me reste quelques dossiers à remplir, à m’exercer sur de la peau synthétique et ensuite ce sera le grand saut ! »

Michel Bigoni

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