La grotte des Hoteaux

Nous vous parlons d’un temps où l’agriculture n’existait pas encore: point de céréales, point de légumes ni de fruits cultivés… L’alimentation d’alors relevait de la chasse, de la cueillette et les traces des végétaux ont disparu des foyers.

La grotte des Hoteaux à Rossillon fut fouillée la toute première fois en 1894 par l’abbé Joseph Tournier et par Charles Guillon, un archéologue. Plus on creuse, plus on remonte dans le temps. Ainsi, les couches les plus profondes dans la grotte des Hoteaux se rapprochent de l’ère glacière avec les rennes sillonnant les paysages alentour. Puis en remontant vers la surface, le climat se réchauffe, les rennes disparaissent laissant les cerfs maîtres du territoire.

Le renne, le bouquetin, le cerf, le sanglier, la marmotte, le castor, le lièvre, l’élan, la hyène, le blaireau… tous figuraient au menu du restaurant de la grotte de Rossillon !

Mais la volaille également agrémentait les repas de ces ancêtres de Brillat-Savarin. Qu’on en juge : le tétra à queue fourchue, le tétra blanc du Nord, le pic, la chouette chevêche et j’en passe.

En ces temps pas d’antibiotique, pas de nourriture frelatée, que du bio !

Sachez également que leurs viandes souvent n’étaient pas cuites directement au contact de la flamme, des pierres d’origine alpine servaient de Plancha ! Chauffées dessous par le feu, les Magdaléniens ou leurs ancêtres posaient dessus les morceaux de leurs proies préalablement découpés en leur gardant ainsi leurs saveurs.

Car n’imaginez pas que ces peuples primitifs n’avaient pour but en mangeant que de survivre… Ils savaient apprécier les bonnes saveurs et possédaient la science culinaire de les parfaire.

Au profond d’autres abris sous roche, des études récentes ont permis de considérer tout autrement les goûts culinaires de nos Magdaléniens.

Ainsi, de nombreux morceaux de feuilles ou de graines ont été décelés au cours de fouilles, surtout d’alliaire officinale, connue sous le nom d’ail des ours, une plante au goût d’ail poivré. Alors, nos Magdaléniens à nous sans l’ombre d’un doute agrémentaient leur repas de cet ail.

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