« Il portait un large manteau,
Pourvu d’amples et profondes poches,
Pleines à craquer, disaient certains…
De quoi ? On se demandait bien !
Un curieux y fourra le nez
Et s’en fut, décontenancé :
C’était de l’amour ordinaire,
Comme on en trouve un peu partout,
De celui qu’on peut engranger
Pour son usage personnel
Ou bien, c’est déjà plus risqué,
Echanger avec ses pareils.
Il en donnait, mine de rien,
A ceux qui croisaient son chemin,
Du plus méfiant au plus malin,
Car quoi de plus inoffensif,
En fait, qu’une poignée de main ?
De l’amour il y avait encore
Dans son sourire, plus qu’à revendre,
Dans l’écho de sa voix sonore,
Dans ses yeux, qui parlaient aussi…
Il en dispensait à la ronde
Comme en jouant sème le vent,
Comme on ensemence son champ,
Et cet amour diligement
Se propageait, c’était merveille !
Essaimait comme les abeilles.
Si bien que lorsqu’un beau matin
Sa provision fut épuisée
Il s’apercut, très soulagé,
Que l’univers en était plein ! »

Merci à vous M. Mayard pour ce beau message. Passez de belles fêtes de fin d’année … L’équipe du journal.

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