Voici une dernière information concernant Le Tracassin, un sujet initié par Michel Bigoni en février et qui a été alimenté afin d’éclaircir nos lecteurs depuis…(cf. les éditions de février et mars 2020 sur : www.ballad-et-vous.fr). Nous vous livrons les explications de M. Antoine C. de la commune de Vions en Savoie que nous remercions vivement pour nous avoir adressé sa lettre du 3 mars.

« J’ai vu un peu tardivement votre demande de renseignement sur le Tracassin. J’ai 88 ans aujourd’hui, j’ai assisté à deux Tracassin dans ma Commune, commune de Vions à côté de Chanaz, canton de Ruffieux-en-Chautagne. Je vais vous parler du 1er :

J’ai 10 ans en 1943, les Allemands occupent la commune pour protéger le pont sur le Rhône – Lyon – Turin. Ce jour-là a été une vraie belle petite fête dans toute la commune et surtout pour le gamin que j’étais. Il y avait un mariage, en face de l’école où les Allemands logeaient. Deux sentinelles faisaient les 100 pas car le couvre-feu était là, donc ils étaient inquiets. Le Tracassin c’est un bruit incroyable, tout le monde tape sur des gamelles de tout ordre, accordéons, trompettes, moi j’avais deux couvercles de marmite en alu où en acier et pan pan… Les hommes et les femmes buvaient et pour nous les gamins de la limonade. Les Allemands nous ont laissé faire, les deux sentinelles ont été invité et ils ont bu un bon coup.

Le Tracassin à cette époque c’est lorsqu’un célibataire se marie avec une veuve, où un veuf avec une célibataire. Voilà la raison. Il faut l’avoir vu !

Ce jour-là aussi une jeune fille qui était notre voisine est montée à l’échelle, fenêtre ouverte, mettre du poil à gratter dans le lit, à cette époque cela était courant. »

Antoine C.

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