Le présentateur au centre, Patrick Sobelman, (à gauche) et Michel Hazanavicius.
Le cinéma est un moyen de faire vivre la mémoire. C’est pourquoi en 2025, la Maison d’Izieu avait prévu dans sa programmation culturelle plusieurs moments de rencontre avec le 7ème art, dont des séances de cinéma (en principe en plein air).
Le 27 août dernier, le public avait rendez-vous dans la salle des fêtes de Brégnier-Cordon pour voir ou revoir le film »La Plus précieuse des marchandises », un film d’animation adapté du conte de Jean-Claude Grumberg.
Une séance particulière, en présence de Michel Hazanavicius, le réalisateur, et Patrick Sobelman, le producteur.
« Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne.
Le froid, la faim, la misère, et partout autour d’eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile.
Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes ».
Si Michel Hazanavicius s’est lancé dans ce projet, ce n’était a priori pas par devoir de mémoire, mais parce que la manière dont était racontée cette histoire était inédite.
« Le conte rend l’histoire universelle, elle appartient à l’humanité. Le mot « juif » n’y est jamais prononcé.
A l’heure où les derniers survivants sont en train de disparaître, je me suis posé cette question : comment raconter cette histoire aujourd’hui pour la rendre accessible à tous ? ».
Michel Hazanavicius n’est pas seulement le réalisateur du film, il en a fait tous les dessins. Le résultat est une œuvre poétique, un film aussi touchant qu’important.
Fabienne Bouchage
