Nicolas Vincent est une personnalité incontournable de la vie culturelle bugiste, les raisons en sont multiples. Professeur de guitare au conservatoire de Belley, son talent vis-à-vis de cet instrument est fou, de même pour d’autres instruments d’autres temps et d’autres civilisations…. Primitivement captivé par le monde des oiseaux, puis des plantes, il plonge son intérêt aujourd’hui à suivre entre l’air et l’eau les amphibiens, en fait, tous les êtres appartenant à deux réalités différentes comme l’est le renard entre le jour et la nuit…
Auteur de deux livres : »Beautés fatales » et »Incroyables Bugistes », il ajoute désormais une corde à la guitare de son talent : les conférences ! Et c’est l’une de celle-ci que nous allons évoquer à présent.
Sorcières et plantes
Lors des journées du patrimoine à Rossillon, Nicolas a séduit l’auditoire en évoquant les sorcières brûlées sur la place même de ce village, en évoquant quelques médecines populaires liées souvent aux plantes et qui conduisirent au supplice ses pauvres femmes…
La conférence proposée par Nicolas recouvre le phénomène de l’inquisition, cette chasse aux sorcières, sous tous ses aspects, du politique au religieux, en fait de tout ce qui concerne les pouvoirs de l’époque. Nous nous contenterons de la belle et tragique histoire des médecines naturelles.
Disons que bien avant les gaulois déjà, le peuple utilisait des recettes empiriques de médications, fondées aussi sur l’observation de la nature. Et cela jusqu’au jour où un pape fut victime d’une tentative d’empoisonnement, ce qui entraîna la mise à l’index de l’utilisation populaire des plantes avec les conséquences funestes qui s’ensuivirent. Dorénavant, la pratique « paysanne » de la médecine était liée à un pacte diabolique.
Un exemple : la jusquiame
L’éventail des soins populaires était large, s’étendant aux « tisanes », onguents, cataplasmes, mais souvent abordant des usages plus douteux comme l’usage des plantes toxiques (voir l’ouvrage de Nicolas), les breuvages ou pommades hallucinogènes (comme les chamans aujourd’hui encore !).
Ainsi, la jusquiame est une plante qui revient fréquemment dans les propos de Nicolas. Elle présente des bienfaits certains lorsqu’elle est employée avec minutie, mais également le plus souvent, elle devient un psychotrope pouvant être fatal.
Ce rapide survol du monde des sorcières évoqué par Nicolas Vincent, vous le retrouverez sans doute au fil d’une prochaine conférence…
Michel Bigoni
