Au cœur des vignes, les vestiges des tours médiévales de Chignin constituent une énigme pour les historiens. Implanté à un endroit stratégique, le site permet une vision étendue sur les alentours.

Vraisemblablement, de par sa position stratégique, le château de Chignin devait constituer une place de surveillance en cas d’invasion des Sarrasins. Les premières fondations datent du VIIIè siècle mais l’origine précise de sa construction reste inconnue. C’est là que naquit en 1107 Saint-Anthelme, futur évêque de Belley.

Sur le site, subsistent la tour restaurée Saint-Anthelme, les vestiges de quatre tours et deux autres transformées, l’une en habitation primitive et l’autre en maison moderne. Les historiens ont avancé plusieurs théories sur l’origine de ces sept tours. Grande forteresse reliée par un mur d’enceinte ou tours isolées les unes des autres… le doute plane toujours. L’hypothèse la plus probable serait la construction, à partir d’un château primitif, de plusieurs maisons fortes au cours des XIIème et XIIIème siècle.

Différents membres de la noble lignée de Chignin auraient entrepris, au fil des ans, ces constructions pour marquer leur puissance seigneuriale.
Aujourd’hui, le site est visible même si l’accès à l’intérieur de certaines des tours est interdit en raison de leur état vétuste. Disséminées, au cœur des vignes, les tours et les deux habitations se laissent découvrir les unes après les autres au gré de la promenade. Le cadre est agréable avec, en toile de fond, un panorama majestueux qui s’étend de la chaîne de Belledonne aux Bauges en passant par le massif de la Chartreuse.

Lise Boisselier

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