Le grand-père de Marcelle Lafont avait fondé, au milieu du XIXe siècle, la première maison de vêtements de travail en France, dont la fameuse « salopette ». Il pratiqua un mode social de direction, bien avant que l’Etat ne légifère en la matière.

Pendant la Première Guerre mondiale, Marcelle fut la petite sœur des blessés sans famille. Pendant celle de 1939-1945, elle aida les prisonniers de guerre en Allemagne. Candidate à Villeurbanne pour un poste de conseillère municipale en 1935, alors que les femmes n’avaient pas encore le droit de vote, elle commença ainsi son programme : « Jamais un discours n’a fait bouillir une marmite, débarbouillé un enfant, nettoyé une maison… » Inutile d’ajouter qu’elle ne fut pas élue ! Mais elle le fut plus tard à Songieu. La paix revenue, « la grande demoiselle de Songieu » créa le Cercle amical du village, où elle fut ensuite élue maire de 1965 à 1973.

Maurice BERRARD, suite et fin en mars, dans le prochain numéro du Ballad’Ain. D’autres personnages sont à découvrir dans la revue “Le Bugey” n° 104 de 2017 (en vente au siège de la société savante).

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