Profitons d’une percée du soleil en ce milieu de mai pour parcourir un sentier entre Brens et Peyrieu en compagnie de Jacky Girel, chercheur retraité au CNRS en sciences de la terre, ce qui bien sûr nourrit notre regard de promeneur romantique de données scientifiques toutes aussi envoûtantes.

Bientôt, entre les branches et les hautes herbes scintille dans un écrin de feuilles et de hautes herbes un petit miroir d’eau reflétant le bleu du ciel. En s’approchant outre le talus, Jacky nous précise : « il s’agit du marais d’Archine, un ancien méandre du Rhône, aujourd’hui déconnecté du fleuve. Il fait partie du site Natura 2000 du Haut-Rhône : avec la Chautagne, Lavours et le Bourget. Il s’étend sur près de 25 hect… ».

Passons sur la description géologique et botanique de ce marais et de son rôle crucial au sein de la nature… Retenons la noble présence des grands lys (Iris pseudacorus [Iridaceae]), symbole de la royauté. Cette plante à belles fleurs jaunes poussait sur les bords marécageux de la Lys, rivière des Flandres, affluent de l’Escaut, d’où un de ses noms coutumiers « fleur de Lys ». Elles déploient leur majesté parmi les innombrables touradons de laiches (Carex elata, [Cyperaceae]) qui sont de grosses touffes d’herbes solides, communes dans les marais.

Et puis, finissons notre périple dans un lieu qui fut le « cimetière des Autrichiens », mais cela est une autre histoire que nous vous conterons sous peu…

À retenir

Ne réservez pas uniquement votre intérêt pour les grands sites naturels à dimension touristique : au détour de chaque pas, la nature peut nous offrir sous une apparence modeste les merveilles d’un monde envoûtant, mystérieux au plus haut point !

Michel Bigoni

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