« Christine Angot (…) ne risque pas de plaire. Elle va trop vite, trop fort, trop loin, elle bouscule les formes, les cadres, les codes, elle en demande trop ».

Ces mots de la journaliste Josyane Savigneau écrits dans Le Monde en 1999, à la parution de L’Inceste, 1er roman médiatiquement connu de Christine Angot, n’ont manifestement pas pris une ride. En témoigne la chronique d’humeur de Michel Bigoni, publiée le mois dernier dans nos colonnes.

Christine Angot a toujours suscité la controverse. Voire l’inimitié.

Depuis la rentrée 2017, elle est chroniqueuse dans l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché, le samedi soir, et agite la twitosphère. Pas une émission sans que le lendemain ne se déchaînent des twitos plus ou moins cachés derrière leur anonymat pour l’insulter et commenter le moindre de ses propos.

Comme Vanessa Burgraff avant elle, qui avait fini par jeter l’éponge, après une saison douloureuse où elle avait essuyé de nombreuses critiques.

On peut ne pas être d’accord avec Angot. Trouver que ses propos sont stupides quand, en généralisant, elle décrète : « quand on est artiste, c’est toujours un plan B ».

Le principal intéressé, Grand Corps Malade, l’a surtout trouvée maladroite. C’est un adjectif qui lui correspond bien.

Christine Angot n’a sans doute nul besoin qu’on la défende. C’est une femme qui ne craint pas de déplaire, qui accepte l’affrontement. Elle semble se ficher de son image, tout comme le « buzz » qu’elle suscitera. Sur le plateau, comme dans toutes ses interventions, elle a l’honnêteté de dire ce qu’elle pense, loin des dictats.

Elle crée la polémique, et alors ?

Cela la démarque des autres chroniqueurs, qui bien souvent ne font que « servir la soupe » aux invités en pleine promotion. Et parfois cela fait du bien d’entendre une autre petite musique…

Fabienne Bouchage

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