Il prend officiellement ses fonctions au 1er septembre de cette année.

Tout juste hissé au grade de capitaine, ce natif d’Ambérieu a obtenu le poste de chef de centre de la caserne des pompiers de Belley. Une aubaine pour celui qui a fait toute sa carrière dans l’Ain !
Rencontre avec Gaël Aibar, le nouveau chef des pompiers de Belley.

Ballad’Ain : La caserne de Belley, c’est combien de sapeurs pompiers ?

Gaël Aibar :
« 19 sapeurs pompiers professionnels, et un effectif de sapeurs pompiers volontaires qui fluctue en permanence : 70 inscrits sur les listes mais une cinquantaine de sapeurs pompiers volontaires vraiment opérationnels. Un de mes objectifs est d’augmenter cet effectif, afin d’avoir plus de souplesse sur les équipes, les astreintes.

Ballad’ : Est-ce difficile de recruter ?

G. A. : Ici comme ailleurs on constate un turn-over de plus en plus important. Il y a encore 20 ans, un pompier sortait à 57 ans en ayant fait une carrière complète dans la même caserne. Aujourd’hui c’est de plus en plus rare.

Ballad’ : Concrètement, pour un jeune qui voudrait s’engager comme sapeur pompier volontaire, comment procéder ?

G. A. : Il faut avoir 16 ans minimun, un casier judicaire vierge, savoir nager, passer une visite médicale et réussir le test de recrutement. Le niveau physique demandé est accessible à la plupart des gens qui postulent. Le contrat d’engagement est de 5 ans, reconductible. Il faut être motivé et avoir envie de rendre service, car même si cette activité peut apporter beaucoup, les contraintes sont importantes (formation, disponibilité, interventions, astreintes…). Il ne faut pas s’engager à la légère.

Ballad’ : Les femmes ont-elles leur place dans une caserne ?

G. A. : On en a de + en +, c’est un véritable atout, surtout dans le secours à personne. Elles ont une approche différente.

Ballad’ : Globalement, quelle est la nature de vos interventions ?

G. A. : Au niveau national, 7% des interventions concernent des feux, 80% du secours à la personne… Ces chiffres peuvent surprendre, c’est le résultat notamment d’une bonne prévention en matière d’incendie.

Ballad’ : Avez-vous envoyé des équipes pour lutter contre les feux de forêt du sud de la France cet été ?

G. A. : Cette année a été une grosse année pour les feux de végétation, nos équipes sont parties déjà 4 fois. Généralement pour des missions de 4 jours, 7 au maximum. Les renforts extra-départementaux, notamment pour les feux de forêt, fonctionnent par zone de défense. Tous les ans de début juin à fin septembre, chaque département de la zone doit armer en permanence un “groupe feu de forêt”, constitué de 4 engins + 1 véhicule de commandement. Pour l’Ain chaque semaine des personnes sont d’astreinte pour ce détachement-là.

Ballad’ : Ils ont une formation particulière ?

G. A. : Oui c’est obligatoire, même en local pour les feux de végétation et les feux de forêt. Ce sont des risques et des équipements spécifiques, avec une cinétique de feu souvent très rapide. On compte 5 niveaux de formation.

Ballad’ : Vous venez de prendre vos fonctions en tant que chef du centre d’incendie et de secours de Belley. Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?

G. A. : Les objectifs me seront dictés par ma hiérarchie. Mais Je veux d’ores et déjà développer l’effectif des sapeurs pompiers volontaires, travailler sur la formation, aller à la rencontre des employeurs du secteur pour signer des conventions de disponibilité avec eux (mise à disposition du sapeur-pompier volontaire pour effectuer de la formation ou des interventions. Possibilité également de conventionner pour ces deux volets). Bien évidemment, dans ce cadre le SDIS est en mesure de proposer différentes actions en contrepartie des dispositions engagées par l’employeur du sapeur-pompier volontaire.

Ballad’ : C’est un beau challenge qui vous attend…

G. A. : Pour un officier la prise d’un commandement est un grand moment dans sa carrière. On a la chance d’avoir un travail où l’on peut exercer des emplois très divers, c’est enrichissant. Après deux postes occupés à l’état-major, je reviens sur la partie opérationnelle. C’est une nouvelle expérience, un nouveau challenge. Avec du management, de la formation, de la gestion de plannings, du matériel… c’est ce qui fait la richesse du poste ! ».

Propos recueillis par Fabienne Bouchage

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