Il était facile d’accuser les jeux vidéo de cloîtrer les ados (et beaucoup d’adultes) dans leur chambre devant les écrans fixes… mais aujourd’hui, le monde extérieur avec ses villes, sa campagne est devenu un immense terrain de jeux.

En gros, grâce à son Smartphone, le joueur coure les trottoirs et les chemins pour capturer des personnages qui n’ont d’existence qu’à travers l’écran de leur tél !
Les yeux fixés sur l’écran, ce ne sont plus de beaux bâtiments ou une cascade qui suscitent l’intérêt et l’admiration, mais ces petits personnages désuets apparaissant ici ou là, sur un Smartphone.
Une nouvelle génération d’êtres humains voit le jour actuellement : celle aux silhouettes avançant le regard courbé, collé sur un portable en quête de proies sans existence.

La gendarmerie d’ailleurs craint la multiplication d’accidents relative à l’inattention des joueurs.

On signale des groupes de joueurs poursuivant les Pokémons dans le musée d’Auschwitz. Et le cimetière proche de Verdun, où reposent plus de 130 000 soldats, est devenu aussi une arène de Pokémon Go. Les joueurs s’y affrontent, portable en main…

Que dire ?
Un écrivain célèbre, parlant de la déshumanisation des sociétés actuelles affirme que « le monstre ne peut survivre qu’en devenant de plus en plus monstrueux…»

Là, un pas de plus vient d’être franchi: après le lancement de Pokémon Go, on dénombrait déjà 100 millions de téléchargements au mois d’août.
Ce n’est pas, à travers ces quelques mots une attaque contre le principe des jeux, car jouer aiguise mille qualités en nous, mais ici nous avons à faire à une véritable épidémie visant à nous séparer de la réalité vraie, celle où nous avons à vivre, à grandir et à trouver sens à notre existence.

Michel Bigoni

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