Le 10 mai 2015, la gendarmerie de la Chapelle-en-Vercors a signalé à la Préfecture de la Drôme un bouquetin mâle qui, dans les hautes gorges de la Bourne, séjournait sur l’asphalte. La Préfecture a réagi aussitôt par un arrêté (n°2015) ordonnant, sur proposition du DDT de la Drôme, son abattage par l’ONCFS, « considérant l’impossibilité de le capturer et de le relâcher dans un lieu plus adapté à son habitat naturel ».
La Préfecture aurait dû consulter des organismes ayant une compétence concrète puis, correctement informée, ne pas faire abattre un animal ne constituant plus le moindre danger et appartenant à une espèce :
– composante majeure de la diversité faunistique ;
– à haute valeur symbolique car ayant frisé l’extermination ;
– réintroduite à grand frais dans le cadre d’une stratégie nationale.
Les affirmations quant à l’état de santé prétendu déficient de l’animal, notamment dans l’arrêté préfectoral, sont en contradiction avec l’autopsie.
Aucun des organismes qui sont intervenus n’a pris la précaution d’entrer en contact avec le Parc Naturel Régional du Vercors avant que le bouquetin relâché par ses soins il y a plus de douze ans soit inutilement tué. Et ce, alors que cela a été fait sitôt après, pour lui remettre le cadavre…
Il reste maintenant aux organismes concernés à donner à cette affaire les suites que permettent les textes en vigueur.
Communiqué de Presse