« Quitte à être mis(e) à poil par la Covid-19, autant le faire moi-même…#artisans 1ère entreprise de France ».

Un peu partout en France, des artisans et des commerçants ont décidé de poser nus pour alerter sur la situation économique difficile imposée par le second confinement, eux qui ont eu le sentiment de se retrouver… à poil.

Souvenez-vous, c’était en 2000. Les commerçants du Vieux-Lille avaient décidé, sur le ton de la blague, de poser nus pour un calendrier. À l’époque, on les avait surnommés les Ch’tippendales. L’histoire avait fait grand bruit, largement relayée par les médias. Depuis, l’idée a été reprise de nombreuses fois, souvent au profit d’une œuvre ou d’une association. La plus célèbre étant le calendrier des Dieux du Stade.

20 ans ont passé, et dans le contexte morose de cette année de pandémie, il fallait trouver LA bonne idée pour se faire entendre et marquer les esprits. Sur les réseaux sociaux, coiffeurs, barbiers et photographes ont été les premiers à s’afficher dans un dress-code minimaliste, en guise de protestation.

A Belley, ce matin de novembre, Stéphanie Zampin se prête elle aussi au shooting-photo « Artisans à poil ».

Sollicitée par la photographe Peggy Garnaud, elle n’a pas hésité bien longtemps à accepter de se mettre ainsi à nu. Dans son atelier-boutique Perle de Kaolin, ambiance cosy et couleurs douces, l’artiste est chez elle, dans son élément. La serviette n’est pas loin, il y a un peu de passage dans la rue… Une once de trac et d’appréhension au début, mais une bonne préparation mentale, le regard bienveillant et professionnel de la photographe qui mettent tout de suite à l’aise.

« Je me suis sentie comme habillée par mon atelier ». A l’issue de la séance photo, l’artiste-peintre partage son ressenti et les belles émotions suscitées par ce moment d’exception. « Un beau moment de féminité, j’étais libre et forte à la fois ».

Soutenue et félicitée par son entourage, Stéphanie Zampin parle même d’une véritable catharsis dans son histoire personnelle.

A Belley et Yenne, d’autres commerçants ont relevé le défi, comme Nathalie Bouvet (Rapid’hom), Julia Rocha Caetano (Des sièges et du style) ou Elodie Boisset (Coiffure de caractère). Reprises des centaines de fois sur les réseaux sociaux, un peu partout en France, les photographies du mouvement « Artisans à poil », plus ou moins audacieuses, veulent surtout alerter les consciences.

Merci à Stéphanie Zampin, atelier-boutique Perle de Kaolin, peinture sur porcelaine, 6 Rue Georges Girerd, 01300 Belley.

Peggy Garnaud, photographe

C’est en découvrant la photo d’un barbier chambérien, posant nu dans son salon, qu’elle a eu le « déclic » : il fallait oser, marquer les esprits, pour alerter sur le sort des artisans, commerçants et autres professionnels durement touchés par les conséquences du confinement. Faire le buzz sur les réseaux sociaux, pour être enfin vus… et entendus. Photographe installée à Virignin, spécialisée dans les photos pour particuliers (mariage, grossesse, portraits…), Peggy Garnaud a déjà shooté une dizaine de professionnels dans le cadre du mouvement « Artisans à poil ». Un mouvement très médiatisé, qui a permis de sensibiliser les Français aux problématiques touchant tous ces corps de métier. Forte de ce beau succès, et de l’engouement né autour de cette initiative, Peggy Garnaud compte maintenant sur la solidarité des clients pour rester fidèles au commerce de proximité.

+ d’infos : https://peggygarnaud.fr – Tél. : 06 10 43 87 27   

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