Le sol n’est pas un matériau inerte. C’est au contraire une organisation complexe, où les différents composants interagissent selon des mécanismes bien rodés. Comme un organisme vivant, il peut être blessé ou subir des déséquilibres, tandis que dans de bonnes conditions il constituera un milieu fertile et propice à l’épanouissement des plantes.

Tout comme un être vivant, effectivement, le sol a besoin d’oxygène, d’eau et de nourriture pour vivre.
De nombreux organismes y évoluent, en plus des parties souterraines des plantes : champignons, algues, bactéries, insectes, mammifères…
La plupart sont microscopiques, mais ils assurent des fonctions essentielles à la bonne santé du sol : dégradation de la matière organique, régulation de l’équilibre chimique, rôle dans le cycle du carbone, de l’azote et du phosphore. Ces « travailleurs de l’ombre » assurent un rôle écologique majeur.

Autre acteur incontournable, le lombric, véritable « fertiliseur » de la terre. Les insectes et les invertébrés sont quant à eux de vrais laboureurs, permettant les échanges entre les différentes couches ou « horizons » du sol.

Aucune vie animale ou végétale n’est possible à long terme sans un sol sain et équilibré. Malheureusement, la prise de conscience de la fragilité de son écosystème est récente. Des dégâts ont été commis et nombreux sont les sols victimes d’érosion ou de perte de potentiel vivant.
Dans notre région, agriculteurs, chercheurs et particuliers travaillent de plus en plus dans le même sens pour tirer de la terre ses ressources sans l’exploiter à perte.

Fabienne Bouchage

Source : Jardin normand n°171

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