Arrivé en France en 2012, le moustique tigre ou Aedes albopictus ne cesse de gagner du terrain. Avec lui, des risques d’épidémies : depuis le 1er mai 2015, 9 cas de dengue et 2 cas de chikungunya importés ont été confirmés dans 5 départements de la région Rhône-Alpes.

Le 18 juin dernier, le site Vigilance Moustiques publiait une carte où 20 départements sont placés en vigilance rouge. Soit deux départements de plus qu’en 2014. La Saône-et-Loire et la Savoie se sont ajoutées à la longue liste des territoires, essentiellement du Sud-Est, concernés par le phénomène.

La progression s’accélère. Si l’alerte rouge signifie que le moustique tigre est implanté, actif et que le risque d’épidémie a été identifié, 21 autres départements sont eux placés en vigilance orange. Pour éviter toute contamination, Vigilance Moustiques conseille d’éviter les « gîtes larvaires », c’est-à-dire tout endroit susceptible d’accueillir de l’eau stagnante (marécages,  gouttière bouchée, vieux pneus, coupelles sous les pots de fleurs, arrosoirs…).

Les collectivités et propriétaires ont un rôle à jouer dans l’aménagement  de leur territoire pour lutter contre les moustiques :

drainage, collecte des eaux usées, goudronnage des routes, élimination des décharges sauvages et stockages à ciel ouvert, sont autant de mesures très efficaces. Mais certaines zones particulièrement difficiles nécessitent des traitements à grande échelle.

Dans les départements à risques, il est vivement conseillé de mettre des « larvicides » dans les récipients, voire des poissons qui mangent les larves, quand c’est possible. On cherchera aussi à protéger les espèces prédatrices des larves de moustiques telles que tritons, grenouilles, crapauds, salamandres…

A titre individuel, on peut appliquer les conseils prodigués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à savoir :

en zone infestée, éviter les sorties non-indispensables au lever du jour et à la tombée de la nuit ;

privilégier des vêtements couvrant tout le corps, de préférence amples (les moustiques piquent à travers les vêtements serrés) et de couleur claire ;

dormir sous une moustiquaire imprégnée d’un répulsif anti-moustique et/ou occuper une chambre climatisée. Equiper les portes et les fenêtres de moustiquaires, protéger les lits, berceaux et poussettes d’enfant ;

utiliser des répulsifs anti-moustiques, comme le DEET, cette dernière mesure ne faisant pas l’unanimité (possible toxicité chez l’homme pour certains, faculté d’adaptation et de résistance du moustique pour d’autres).

Dans les départements où Aedes albopictus est implanté (niveau 1 du plan anti-dissémination), les modalités de surveillance et les mesures de gestion sont coordonnées par le Préfet. Les « Points épidémio » sont publiés par la Cire (Cellule de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) en région) Rhône-Alpes, à intervalle de temps régulier ; ils font le point sur la situation sanitaire dans la région.

Pour recevoir les publications de la Cire à chaque parution, envoyez un mail à l’adresse suivante : ars-rhonealpes-cire@ars.sante.fr

Source : http://www.ars.rhonealpes.sante.fr et http://vigilance-moustiques.com

Fabienne Bouchage

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