Par Maurice BERRARD, Inspecteur d’académie, docteur en anthropologie. Son premier poste fut instituteur dans son village natal d’Artemare

Mon article « Bugiste » paru dans le numéro 104 de la revue “Le Bugey” de 2017 a abordé l’histoire du Bugey, souligné le cadre superbe de notre région et esquissé quelques traits des personnages marquants qui l’ont habitée.

Dans les numéros de janvier et de février du BalladíAin, nous présentons quelques figures des temps anciens, depuis l’homme des cavernes jusqu’à Brillat-Savarin, en passant par des hommes d’église et un militaire. Dans les éditions suivantes, nous évoquerons un écrivain qui a fait du Grand Colombier le héros d’un de ses livres, un médecin de campagne, un vigneron précurseur, une maire dévouée et une historienne qui sut parler avec chaleur de notre belle province. En conclusion, nous étudierons les rapports qui peuvent lier les Bugistes à l’esprit d’un lieu et à son histoire.

10 Bugistes. 1 – Le Bugiste des cavernes

Commençons… par le début. Célébrons un jeune « magdalénien » (c’est une période de la préhistoire) qui vivait il y a quinze mille ans dans la grotte des Hoteaux à Rossillon, entouré de ses animaux favoris, oiseaux, hyènes des cavernes, rennes, cerfs, bouquetins et autres marmottes. L’idée de vivre dans le Bugey ne l’effleurait même pas, puisque notre région n’existait pas encore sous cette dénomination ! Les personnes de cette époque s’étaient installées sur un territoire giboyeux et avenant, avec – tout comme aujourd’hui – Jura et Alpes en toile de fonds. Ils occupaient les vallées, les cluses, les rives du Rhône, de l’Ain, du Furans, de l’Albarine. Ils vivaient de chasse, de pêche, de baies, châtaignes, champignons… La vie était belle !

En 1909, le chanoine Joseph Tournier signa le tout premier article du tout premier numéro de la revue annuelle « Le Bugey ». Il choisit de s’intéresser à notre sympathique « Bugiste inconnu », dont le crâne fut retrouvé en 1894 : « Il est intelligent ; il a ses croyances et il est sensible aux affections de la famille… Bugistes, si c’est là votre ancêtre, vous n’avez pas à en rougir. Il est artiste à ses heures. Le cerf bramant, gravé sur un bâton de commandement, dénote de la finesse dans l’observation et de l’habileté dans l’exécution du dessin. »

La suite prochainement sur www.ballad-et-vous.fr

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