Attention… ça tourne ! ». Après plus de 3 mois de fermeture, les salles de cinéma ont enfin rouvert leurs portes sur l’ensemble du territoire français. Avec un peu de cacophonie, il faut bien l’admettre : les représentants de la profession avaient suggéré une réouverture un mercredi, jour de sortie habituel des films, sans visiblement avoir été entendus… puisque la date officielle a été fixée le lundi 22 juin ! Résultat : certains ont ouvert le lundi, d’autres le mercredi, parfois même le samedi d’après…

C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que Géraldine Bertiller, nouvelle Directrice adjointe du cinéma l’Arlequin à Belley, a accueilli les premiers cinéphiles lundi 22 juin. Gestes barrières et mesures d’hygiène garantissent des séances « en toute sérénité » pour un public avide de retrouver le grand écran. Deux séances par jour, l’une dans l’après-midi, l’autre en soirée, le temps pour le personnel de nettoyer la salle entre chaque projection.

Pour les deux premières semaines d’exploitation, un tarif attractif de 5.50 € visait à reconquérir le plus grand nombre. Car le challenge qui attend l’équipe de l’Arlequin est immense : inciter le public à retourner dans les salles, malgré l’absence de la quasi-totalité des blockbusters américains cet été et la défiance vis-à-vis de la pandémie. « Nous avons perdu 15 000 entrées sur la période de fermeture. Malgré les aides de la Région et du CNC, il nous faudra 3 ans pour en sortir », souligne Bernard Roy.

Films français et cinéma Art et Essai auront donc la part belle sur nos écrans en juillet-août. Ce sera aussi l’occasion de (re)voir des films comme Elephant Man, chef-d’œuvre de David Lynch, qui ressort en version restaurée.

L’association “Le cinéma Autrement” reprend le fil de sa programmation avec un « Ciné-philo » organisé le 9 juillet autour du film Hannah Arendt (2012). A la rentrée, de nouveaux rendez-vous en préparation, comme un « Ciné-concert » fin septembre, une soirée débat autour du film Barrages et la part belle faite aux « premiers de corvée », ces héros anonymes qui ont œuvré pour nous tous pendant la crise du coronavirus.

Pour voir un blockbuster américain, rendez-vous en novembre avec le très attendu James Bond, « Mourir peut attendre »… Tout un programme !

Passion cinéma

« C’est un peu l’aboutissement de ma passion pour le cinéma ».

A 52 ans, Géraldine Bertiller voit ainsi sa fidélité au 7ème art récompensée de la plus belle des manières. Pour cette Bressane, née à Bourg en Bresse d’un papa douanier et d’une maman secrétaire de Colonel à la caserne Aubry, le cinéma a toujours eu une place à part, comme un fil qui guiderait votre chemin…

Adolescente, puis étudiante, elle fréquente assidûment les salles obscures avec ses copines, mais ce n’est pourtant pas la voie professionnelle qu’elle choisit. En 2011, elle s’installe à Belley pour des raisons familiales. Elle retrouve Bernard Roy, Directeur de l’Arlequin, ancienne connaissance du cinéma burgien La Grenette.

Vendeuse de bonbons, caissière, puis assistante de Direction… Géraldine gravit toutes les marches grâce à son professionnalisme, fruit d’une éducation « stricte et carrée ». Sa nomination comme Directrice adjointe de l’Arlequin semble une suite logique pour cette travailleuse acharnée, si attachée à son cinéma et à son public !

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