Le confinement que nous venons de passer a fait ressortir le mauvais comme le bon en nous. Il nous a appris par la force des choses à prendre notre temps, à apprécier les petits présents de la vie que nous n’apprécions plus.

Mais ce qui nous a le plus manqué c’est la proximité, avec nos proches principalement. Ce besoin humain de recevoir un peu de chaleur, un sentiment que nous ne sommes pas seuls et nous nous sommes vite rendu compte que ce qui nous manquait le plus n’était pas ce pour quoi nous ne cessions de courir, souvent derrière un objectif qui se modifiait et s’éloignait à mesure qu’avançait notre quête.

La proximité, celle que nos « petits commerces » nous proposent depuis des centaines d’années, celle que nous avons bafoué par manque de temps, ceux devant qui nous passions sans les voir assis dans nos voitures. Nous avions pour nous défendre la répartie que « les parkings étaient loin », qu’il fallait marcher… Vous savez, cette activité que tout le monde a pris plaisir à faire lors du confinement !

Ces « petits commerces » qui ont offert leurs services ou à manger aux personnels de santé, aux pompiers, aux forces de l’ordre, aux personnes en activité en règle générale. Ils n’ont pas de rancune, Dieu merci pour nous.

J’ai fait un test. Pendant cette période, j’ai posé ma voiture. Je suis passée voir mon petit boucher, mon fromager, mon boulanger, mon vendeur de légumes. Certes, j’ai un peu marché mais j’ai eu droit à des sourires, un échange, une proximité si chère à nos cœurs… j’ai rejoins ma voiture. Et vous savez quoi ? Je n’ai pas mis plus de temps que d’habitude. J’ai même fait des économies car je n’ai pas été tentée d’acheter « l’inutile ».

Mon petit sac en main, j’ai évité tout déchets inutiles.

Je ne blasphème pas sur les grandes surfaces de vente. Cependant, à titre personnel, je trouve dérangeant que certains de ces petits commerces ont dû fermer leurs portes, jeter leur production, et qu’à l’instar ces mêmes espaces de consommation ont laissé en vente leurs produits de seconde nécessité, pire encore, certains ont même fait rentrer en masse ce que le client ne trouvait plus ailleurs. Leur chiffre d’affaire dépasse l’entendement et est à la hauteur des pertes des plus courageux.

Mais comment leur jeter la pierre s’il y a du monde pour les acheter !

Alors je vous pose la question. Ce que vous avez acquéri en plus des produits de première nécessité ne pouvait pas attendre la fin du confinement ? Avez-vous pris acte que cette façon d’agir impactait dangereusement notre vie future ?

Que nous achetions sur internet où dans ces points de vente des choses que nous ne trouvons pas au centre de notre ville ou village peut se comprendre, mais cela doit rester sporadique. Nos « petits commerces » sont étranglés par des charges incroyables, cotisent pour nos services sociaux et donc directement pour la vie de la collectivité, notre vie ! Et nous voilà en train d’acheter sur des sites qui ne payent même pas leurs impôts en France. Nous le savons, mais notre besoin d’avoir tout tout de suite balaye d’un revers de main cette réalité.

Nous sommes à l’ère d’une nouvelle façon de fonctionner. Nous avons dans nos mains la possibilité de changer notre monde, devenir plus humain. Nous avons réappris le mot « entre-aide ». Aidons nos petits commerçants, apprécions cette proximité, celle qui nous fait nous sentir vivant, celle que nous réclamons à corps et à cri aujourd’hui.

La différence de prix que certains taclent n’est rien face à l’envie provoquée d’acheter n’importe quoi. De plus, et de façon indirect et sournoise, un centre-ville qui s’éteint, ce sont le prix de vos maisons qui chutent !

Ce sont des emplois qui meurent ! C’est la nécessité de prendre sa voiture pour aller toujours plus loin !

C’est de l’autodestruction.

Et leur sourire, leur présence, leur écoute n’ont pas de prix.

Nous les révoltés, nous les fatigués des mensonges, nous les affaiblis du travail et des soucis, faisons corps et j’irai même plus loin, rien ni personne ne peut dicter notre vie. Rien ne nous oblige à « obéir » si l’on nous ment, si les ordres reçus vont à l’encontre de nos convictions, de ce qui nous parait juste et en concsience.

Reprenons nos vies en main, soyons les maitres de notre histoire, et tirons les conclusions de cette catastrophe.

Notre liberté se résume à peu de chose… Nous sommes libres tant que nous avons le choix.

A. G.

“La liberté commence ou l’ignorance finit” Victor Hugo

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