C’est un exercice incontournable, important dans la vie municipale : le bilan de mi-mandat. Après un peu plus de 3 années à la tête de la ville de Belley, Dimitri Lahuerta fait un point d’étape sur le mandat que lui ont confié les Belleysans. L’occasion pour lui et son équipe de rendre des comptes à la population sur ce qui a véritablement été fait depuis juillet 2020. BalladíAin a assisté à la 1ère réunion publique organisée à l’Intégral le 19 octobre dernier, et vous présente un florilège de questions posées au maire et à ses adjoints :

Boulevard du Mail, les cars stationnent le plus souvent sur la chaussée, obligeant les véhicules à franchir la ligne blanche pour les dépasser. Ne pouvait-on prévoir un arrêt plus large ?

Il faut effectivement tout repenser, d’autant plus que nous sommes actuellement en négociation avec l’intercommunalité sur la mobilité intra-muros. Une navette permettant de relier zone de Coron / centre commercial / Sonod / cœur de ville / hôpital est à l’étude, avec un test prévu au second semestre 2024. Il nous faudra définir de nouveaux arrêts. Le réaménagement du boulevard fait partie du projet Nouvel Elan. Il est prévu de réduire la voirie (trop large, les voitures roulent trop vite), de végétaliser, de repenser la circulation autour du collège Zlatin… Mais non pouvons imaginer un traçage au sol dans un premier temps pour sécuriser le boulevard du Mail.

Pourquoi avoir abandonné le nom de Brillat-Savarin pour les ‘‘Epicuriennes’’ ? Ne risque-t-on pas de l’oublier ?

L’ancien nom ‘‘Entretiens de Belley au pays de Brillat-Savarin’’ était un peu pompeux et trop long en matière de communication. Nous voulions remettre de la clarté dans l’évènement, dire de quoi l’on parle (gastronomie). Le nom de Brillat-Savarin est profondément au cœur des Epicuriennes, avec l’idée à terme de créer un prix Brillat-Savarin, peut-être, qui puisse compter dans la vie d’un Chef.

Quel avenir pour l’espace Rameaux ?

Nous avons voté en conseil municipal pour une délégation de service public, à savoir faire exploiter cet équipement par un prestataire. La gestion d’espace culturel est très spécifique, d’autant plus que ce lieu a été conçu pour les musiques actuelles, ce qui est très restrictif. Nous sommes en cours de négociation, mais cela reste encore confidentiel, de nombreux points restent à préciser.

La Police Municipale (PM) est l’un des grands projets de votre mandat, mais est-ce réellement à la ville de combler les manques de l’Etat ? N’est-on pas en train de la substituer à la gendarmerie ?

La volonté n’est pas d’en faire une police nationale. Nous voulions une PM 100% opérationnelle, de proximité, là où la gendarmerie n’ira jamais. Son rôle est aussi de recueillir du renseignement pour les enquêtes de gendarmerie. Et je précise que nous restons prudents dans l’investissement, puisque cela ne représente que 3% du budget.

Cautionnez-vous l’arrivée de mineurs non accompagnés (MNA) fin octobre à la Maison St Anthelme ?

La Maison St Anthelme est un bâtiment privé, appartenant au Diocèse, qui est libre de le louer sans l’accord de la municipalité. Le Département, via son président Jean Deguerry, nous a demandé un accord de principe pour accueillir 20 jeunes MNA à Belley. Le Département est actuellement en grande difficulté et n’a plus de structures d’accueil pour ces jeunes de 13 à 17 ans, au nombre de 330 pour le seul département de l’Ain. C’est la 2ème fois que nous sommes sollicités, la 1ère fois nous avons refusé car les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. Là, il était humainement inacceptable de remettre ces jeunes à la rue avec une couverture de survie ; je ne cautionne pas la politique de la France en matière d’immigration mais nous avons décidé de faire preuve de responsabilité. Ce sont une vingtaine de jeunes, principalement des filles, originaires de Côte d’Ivoire et de Guinée, qui vont être encadrées H24 par l’association Alpha3A, et seront scolarisées au collège Sabine Zlatin. Nous avons réuni tous les acteurs (Alpha3A, l’Education Nationale, les pompiers, la CPTS…) pour impliquer tout le monde et faire en sorte que les choses se passent au mieux.

Usager de la Forêt de Rothonne, je croise régulièrement des chasseurs le mercredi après-midi, alors que de nombreuses familles s’y promènent, ou à proximité des maisons les autres jours. Pourrait-on envisager la présence d’un panneau indiquant à quels moments les chasseurs sont présents ? Voire leur demander de ne plus chasser le mercredi… ?

La forêt de Rothonne appartient à de multiples propriétaires, dont certains sont chasseurs. La fréquentation de la forêt reste libre. Néanmoins, nous rachetons progressivement des parcelles, les choses avancent bien. On constate une belle évolution de la fréquentation en une dizaine d’années. Les membres de la société de chasse sont sérieux et responsables, on peut tout à fait leur demander de laisser la forêt libre de circulation sur certaines plages horaires dans la semaine.

Vous aviez annoncé une amélioration de la continuité piétonne entre la ville et la forêt de Rothonne, qu’en est-il ?

Les discussions sont engagées depuis 6 mois auprès des propriétaires et exploitants le long de la route. L’idée est de créer une bande de 3.5 m de large environ, permettant de se déplacer à pied, à vélo… Cela prend du temps, mais c’est en bonne voie.

Fabienne Bouchage

Les prochaines réunions publiques :
–> Jeudi 9 novembre, 19 h, salle des fêtes
–> Mercredi 15 novembre, 19 h à l’école Jean-Ferrat.
Exposition de rue : jusqu’au 15 novembre, sous les Halles, place des Terreaux.

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