André Magnin est riche d’un passé professionnel de plombier-chauffagiste nécessitant de multiples compétences. Il aime à citer les quatre ans passés au centre Lyon-Bérard pour la refonte dans ce domaine de la totalité des installations… Nous l’avons rencontré pour découvrir d’autres aspects de sa personnalité. Il est tout d’abord un collectionneur né ! Ne retenons que celui des faïences : « Mon nom de famille me prédisposait à m’intéresser à elles, puisque dans le jargon des métiers un margnin était un réparateur de faïences ! »
Aujourd’hui, ayant pris la relève de son père, il se voue chaque année à produire de belles quantités de vin de noix selon la pure tradition.
Et celui-ci, il le réserve à ses amis ou visiteurs : « Moi, je ne vends pas, je donne ! ». Alors, il nous donne, nous offre sa recette pratiquée traditionnellement dans tous les pays où poussent les noyers.
D’autres usages
Le vin de noix obtenu, s’il constitue un apéritif de haute qualité, peut remplacer le madère dans la dégustation du melon ou même entrer dans la composition du bœuf bourguignon… Il affirme aussi qu’une sauce de salade, faite au vinaigre de vin de noix, ne retombe jamais…
Voilà un beau et grand moment passé avec André et son épouse. Riche est un village où résident des personnes comme lui, se portant garant de traditions séculaires. Mais surtout offrant une telle richesse et générosité d’âme …
Michel Bigoni
Sa recette
« Entre la Saint-Jean et la première semaine de juillet, au-delà, ce serait trop tard, pour une quantité de cinq litres, je mets macérer cent noix (vertes). Il faut du bon vin français de 12°5, pas en dessous. J’ai coupé les noix en quatre. Je mélange au vin un kilo de sucre roux et cinquante grammes d’écorce d’orange amère. J’ajoute le plus souvent trois ou quatre verres d’alcool comme de la « gnôle ». Mais ma touche personnelle réside dans le fait que j’allonge ma décoction d’un verre au choix de génépi, de chartreuse, de myrtille, de violette, de liqueur de noisette… Je laisse macérer quarante jours. Au début, durant huit jours, je laisse entre-ouvert mon récipient, puis je le ferme. De temps à autre, je goûte mon vin de noix pour l’équilibre des saveurs. Ensuite, j’extrais le vin obtenu en gardant les ingrédients, car avec eux, je refais une tournée de 5 litres ! »
