Samedi 5 avril, les organisateurs du salon Bugey Expo à Belley avaient convié deux MOF pour présenter leurs métiers respectifs. Car être un MOF, c’est aussi « avoir envie de partager, d’expliquer son métier aux autres ».
Le chantier de rénovation de la cathédrale Notre Dame de Paris leur a redonné de la visibilité. Les « MOF » (meilleurs ouvriers de France) ne sont pas réservés à la gastronomie, on en trouve même dans 149 métiers, tous manuels. Le concours a lieu tous les 4 ans. Il nécessite, quel que soit le domaine, des centaines d’heures de préparation pour répondre au cahier des charges très strict imposé par la compétition.
Brice Leclert est l’un d’eux. Photographe installé à Saint Etienne, il obtient le titre de MOF en 2023, fruit d’un parcours exigeant et d’un travail constant. Autodidacte, il s’est en premier illustré dans l’infographie avant de se tourner vers la photographie il y a 13 ans. Il se dit « portraitiste avant tout », même s’il a commencé par capturer des paysages.
A ceux qui pourraient lui objecter qu’il suffit d’avoir un bon appareil pour faire de belles photos, Brice Leclert répond qu’« un bon stylo ne fait pas un bon écrivain ».
« C’est le travail de création, associé à de solides bases techniques, qui fait de vous un bon photographe ».
A ses côtés, Carole Richard-Pomet, MOF en mosaïque d’Art, présentait ses créations. Des tableaux, essentiellement, format dans lequel elle trouve le plus d’inspiration et de résonance. « La mosaïque d’Art se définit par la négative, par tout ce qu’elle n’est pas : ce n’est ni de la mosaïque romaine, ni de la mosaïque byzantine, ni de la mosaïque dite classique ». La mosaïque a un lourd passé historique, suivi différents courants, emprunté toutes de sortes de matières avant de devenir « contemporaine ». Aujourd’hui, Carole Richard-Pomet ressent un certain engouement, voire un besoin, pour cet art qui va « à l’inverse du fonctionnement de notre époque ».
Car « faire de la mosaïque prend du temps. Il faut de la réflexion. On est tout de suite pris par les matières, les couleurs, les supports… on ne pense pas à autre chose ».
Si elle considère son art comme un métier passion, le concours de MOF a été pour elle une « magnifique récompense ».
« Être MOF donne de la visibilité. C’est aussi une occasion de rencontrer des personnes talentueuses ».
+ d’infos : www.meilleursouvriersdefrance.info