A l’heure de la Coupe du Monde au Brésil, comment se positionne la gent féminine par rapport au football?

L’année 1998 marque un tournant décisif dans la perception féminine du football. Gagnées par l’engouement national suscité par l’équipe de France lors de la Coupe du Monde, de nombreuses femmes se passionnent, alors, pour le football.
Qu’en reste-t-il 16 ans plus tard?
Des vocations sont-elles nées?
Comme se porte le football féminin?
En France, la première compétition féminine ne date pas d’hier, il faut tout de même remonter en 1917. Par contre, il faudra attendre 1971 pour que la FIFA reconnaisse officiellement un match international. En 1998, sous l’impulsion d’Emile Jacquet, les joueuses intègrent, au même titre que leurs homologues masculins, le Centre National du Football de Clairefontaine.
Aujourd’hui, certains signes laissent à penser que les femmes parviennent, doucement mais surement à s’imposer dans le paysage footballistique. Le 7 mai dernier, une femme, Helena Costa, accède au poste d’entraîneur d’une équipe masculine professionnelle, une première en France. Du côté des joueuses, la section féminine de l’Olympique Lyonnais, deux fois championne d’Europe, et championne de France, année après année, depuis 2007, a su prouver sa légitimité.

Plus près de nous, à proximité de Chambéry, le FC Nivolet est le plus grand club de Savoie en nombre d’adhérents, 487 licenciés dont 405 joueurs. Parmi eux, 320 garçons et tout de même 85 filles, soit près de 21% de l’effectif.
Historiquement, la première équipe féminine a été créée en 1976 à l’AS Barby qui, par la suite, avec les clubs de Saint-Alban en Leysse et Bassens, formera le FC Nivolet.
Une présence accrue de la gent féminine qui résulte d’une volonté, sans cesse renouvelée, de trouver de jeunes talents. D’ailleurs, le club a ouvert ses portes récemment dans le cadre de la semaine du football féminin, un événement national qui permet aux jeunes filles de découvrir ce sport et pourquoi pas, de faire naître de nouvelles vocations.

Cette semaine du foot féminin rentre dans le cadre du plan de féminisation, lancé en janvier 2012 par la Fédération Française de Football. Des actions diverses sont menées et, apparemment, les filles n’hésitent plus à se lancer puisque le nombre de licenciées a augmenter de 27% en 3 ans. Et la FFF ne compte pas s’arrêter là.
Pour Brigitte Henriques, en charge du plan de féminisation, l’objectif est clair: «nous comptons aujourd’hui plus de 71 000 pratiquantes. Notre ambition demeure plus que jamais de passer la barre des 100 000 joueuses».
Elle ajoute: «le niveau de jeu a considérablement augmenté. Le public regarde les matches, à la télé et dans les stades. Les mentalités ont aussi changé du tout au tout. Les petites filles ne se posent plus la question de savoir si elles peuvent jouer au football. Elles jouent. Il existe désormais dans notre sport un besoin de mixité qui peut rendre les clubs plus performants».
Alors, justement, qu’en pensent les principales concernées, les joueuses?

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