Pionnière en la matière, la Ville accorde, depuis 2007, une subvention aux résidents aixois pour tout achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) neuf dans la limite du budget annuel alloué à cette opération.
La subvention accordée aux habitants d’Aix-les-Bains est fixée à 30% du prix d’achat et plafonnée à 250€ maximum. Pour en bénéficier, il suffit d’adresser sa demande à la mairie en joignant la facture du vélo à assistance électrique, la photocopie d’une pièce d’identité et un justificatif de domicile. Les dossiers sont traités dans l’ordre d’arrivée jusqu’à épuisement des crédits annuels.
A ce jour, depuis 2007, 322 subventions ont été ainsi attribuées aux résidents aixois pour l’achat d’un VAE. A noter la mise à disposition d’équipements pour recharger les batteries et de places de stationnement gratuites dans les deux parkings souterrains municipaux.
En France, le marché du vélo à assistance électrique a fortement progressé depuis une petite dizaine d’années : de 3 000 ventes en 2005 à 55 000 en 2013. Et pourtant, le VAE ne représente que 1,5% de l’ensemble des ventes de vélos, tous modèles confondus, dans l’Hexagone. Et le prix y est surement pour quelque chose car, pour acquérir un vélo électrique neuf de qualité correct, il faut tout de même débourser entre 900€ et 2 000€.
De plus, le poids du vélo, alourdi par le moteur et la batterie, peut être rédhibitoire pour ceux qui, par exemple, sont obligés de le stocker à la cave ou qui habitent en étage sans ascenseur.
Certains puristes avancent le fait que le vélo à assistance électrique s’adresse aux fainéants souhaitant limiter leurs efforts.
Nous avons interrogé Claude, 70 ans, cycliste confirmé depuis des années qui vient d’acquérir son premier VAE.
«Passionné de grandes randonnées à vélo, chasseur de cols et de traversées de France, mon cœur de sportif m’a joué un vilain tour : infarctus lors d’une montée de col à froid un matin.
Résultat : réparation médicale et limitation de ma fréquence cardiaque maximale à 135 pulsations.
Les côtes devenaient difficiles à monter à vélo.
Que faire ?
Arrêter mon sport passion : sûrement pas ! Le vélo à assistance électrique pouvait être la solution. Je cherche et je finis par découvrir un VAE de route, pneus de 25, cadre blanc, moteur dans le moyeu arrière et batterie dans le cadre oblique. Une vraie merveille.
Depuis, les côtes passent avec l’assistance électrique et, sur le plat, je coupe le moteur. Ainsi l’autonomie va du simple au triple soit plus de 300 km sans recharger la batterie. J’ai, ainsi, retrouvé ma joie des grandes randonnées».
Lise Boisselier