Le capteur de Belley
L’ambroisie est arrivée au milieu du XIXè siècle en France, probablement à la faveur d’une cargaison de graines de semences en provenance des États-Unis. Puis avec la Première guerre mondiale, les besoins en chevaux sont tels que des animaux sont achetés en provenance des Amériques. Ceux-ci arrivent avec du fourrage contenant des semences de cette plante.
Elle s’est d’abord répandue autour des habitations et le long des cours d’eau, puis s’est étendue avec la mécanisation aussi bien dans le milieu rural, agricole, qu’urbain, surtout dans la vallée du Rhône.
Et l’ambroisie n’est pas le nectar des dieux de la mythologie, mais une des plantes les plus pernicieuses quant aux allergies : Sur une échelle de 1 à 5, elle se situe au maximum à 5.
Aussi des études de repérage sont lancées un peu partout sur le territoire.
Sous la direction du préfet de l’Ain, de divers organismes, du Conseil Général, un capteur de pollens a été installé à proximité de Belley, sur le terrain de M. Daniel Domain, conseiller municipal de la ville.
A noter le soutien et l’aide apportés à cette opération par Claude Rumelhart, président d’ASPEC (Contrevoz) et de son équipe.
Une étude dans le milieu médical a précédé cette décision, et a révélé qu’effectivement, des soins étaient fournis à des personnes sensibles au pollen de l’ambroisie aux périodes incriminées.
En tenant compte du printemps pluvieux, les résultats obtenus sont concluants. Les risques allergiques s’étendent sur 4 semaines entre août et septembre, et s’expliquent par le fait que 27% de la totalité des pollens proviennent à cette époque de l’ambroisie. Chaque partie prenante souhaite donc voir renouveler une telle étude accompagnée d’une campagne d’éradication.
Diverses solutions, outre l’arrachage préventif sont étudiées comme l’introduction d’un insecte, véritable désherbant de l’ambroisie. Mais les risques collatéraux n’ont pas été suffisamment étudiés.
Michel Bigoni