Il a donné son nom à la loi de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Une loi qui permet à chacun de demander l’arrêt d’un traitement médical trop lourd, et qui dans le même temps propose de développer les soins palliatifs pour les patients en fin de vie. Jean Léonetti, médecin cardiologue et député UMP des Alpes Maritimes, était à Belley ce mardi 10 juin pour aborder ce sujet qui « traverse les courants politiques et les idées religieuses », lors d’une conférence donnée le soir même à la salle des fêtes de Belley.
Les chiffres actuels sont édifiants : sept personnes sur dix meurent à l’hôpital, et pour la moitié d’entre elles, des suites d’un renoncement aux traitements de survie. Le médecin se retrouve donc à la croisée des chemins, entre sa mission initiale, celle de prolonger la vie, et un rôle de « solidarité humaine », celui ne pas abandonner à leur souffrance les patients en fin de vie. « La mort de chacun est un parcours personnel, une expérience impossible, dont personne ne peut témoigner. [ …] La mort concerne la société toute entière, et pas seulement la médecine. La loi Léonetti est une loi par les hommes, pour les hommes… ».
Dans l’après-midi, guidé par le député UMP Etienne Blanc, et en présence de Christian Jimenez, maire de Belley, Georges Gérin, maire de Virieu-le-Grand, Jean Léonetti a visité l’hôpital de Belley dont le Directeur, Guy-Pierre Martin, a rappelé la situation préoccupante mais aussi les espoirs mis dans le projet de modernisation sur lequel l’ARS doit se prononcer prochainement.
Fabienne Bouchage