Après moult débats et discussions sur le sujet depuis quelques années, le système de vidéo protection de la ville a été installé cet été et mis en route début novembre.
Dix caméras filment donc à 360 degrés, 24 heures sur 24, l’hyper centre aixois ainsi que le lycée Marlioz. Comme dans toutes les communes qui ont opté pour la vidéo protection, le concept divise l’opinion. Là où certains y voient une sécurisation des lieux, d’autres ressentent une intrusion dans leur vie privée. Pour rassurer tout de suite ces derniers, il faut souligner que les rues d’Aix-les-Bains vont être certes filmées mais non visionnées en direct. Les données enregistrées par les caméras sont stockées sur un serveur informatique et détruites au bout de 15 jours, à moins bien sûr qu’un événement ne nécessite l’extraction et l’exploitation des images.
Pour l’instant, il n’est pas prévu de visionnage en direct et en continu dans l’espoir d’assister à un flagrant délit, comme c’est le cas à Annecy par exemple. Mais Dominique Dord ne rejette pas une telle possibilité à terme : «Aujourd’hui, ce n’est que le début du dispositif. C’est un moyen d’accompagnement supplémentaire pour rendre la ville plus sûre. Mais nous avons déjà reçu des demandes pour que d’autres quartiers soient équipés de caméras. Le dispositif initié aujourd’hui va être évolutif. Nous envisageons l’installation sur la commune d’une dizaine de caméras supplémentaires chaque année. A ce rythme, la vidéo protection touchera forcément, à un moment donné, aussi bien le bord du lac que les quartiers excentrés. Et le système actuel pourra éventuellement évoluer vers une vidéo protection en continu avec visionnage en direct par un opérateur».
Question budget, l’installation complète a coûté 126 000€ H.T. dont les 2/3 au frais des Aixois. Il ne reste plus qu’à attendre pour déterminer si le dispositif de vidéo protection sera suffisamment dissuasif aux yeux des fauteurs de troubles et si il présente une réelle utilité pour les forces de l’ordre.