oxomo puccino

On l’appelle le “black Jacques Brel” et à le voir sur scène, on comprend aisément pourquoi.

Oxmo Puccino est de ces rares personnes qui incarnent leur art jusqu’au plus profond d’elles-mêmes. Un artiste déjà récompensé par deux Victoires de la Musique, la dernière en 2013 pour son album “Roi Sans Carrosse” (meilleur album de Musique Urbaine).

Ce soir-là pourtant, le public ne s’est pas déplacé en nombre, la salle de l’Intégral est loin d’être pleine. Peu importe.

Le chanteur et ses musiciens font de cette intimisme un atout, un gage de qualité, comme lors « d’une soirée entre amis ». Qu’il parle de liberté, du papa blues, d’argent ou des inégalités liées aux origines, son implication est la même, ses textes emprunts de métaphores et de phrases chocs. Ambassadeur de l’Unicef depuis 2012, il dénonce le poison de l’ignorance et l’analphabétisme des enfants qui « nourrissent [leur] famille avant d’apprendre à lire ».

Véritable roc sur scène, la philosophie de ses chansons invite plutôt à la douceur et à la « jouissance du mal que [l’on] n’a pas fait ». Engagé il l’est. Sincère, on le devine.

Une belle soirée pour une programmation audacieuse.

Fabienne Bouchage

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