Au terme de trois ans de recherches, arpentant les bords de l’Albarine, photographiant les 68 ponts franchissant cette rivière qu’il chérit, collectant patiemment des archives, François Botté, originaire d’Hauteville, mais « enfant de l’Albarine », avant tout, est prêt aujourd’hui à nous livrer le fruit de sa quête.

D’ailleurs, en ce printemps 2013, où la pluie et la fonte des neiges ont rendu rageurs les flots albâtres de ce cours d’eau, une première exposition à Champdor a connu un joli succès. De sa source jusqu’à Saint-Maurice de Rémens où elle se donne à la rivière d’Ain, la vie des ponts l’enjambant a été précaire… Comme partout ces ouvrages sont soumis aux heurts du climat, aux exactions des hommes, surtout en temps de guerre, parfois aux tremblements de terre, enfin un joli cocktail de périls.

Qu’on en juge : le plus vieux et le plus beau selon François est celui de Tenay, et il ne date que de 1765. « Certains ont disparu, comme le pont du moulin à ciment de Tenay, d’autres emmenés par la crue de 1990 ont été reconstruits : celui des Pattes, de Charabotte ou la passerelle des Esseillants »

Mais restons sur le plateau d’Hauteville où 19 ponts ont été recensés. François, aime évoquer le premier ouvrage aux sources de l’Albarine dans la Combe de Léchaud.

Une retenue a été bâtie par des moines pour faire grossir les poissons qui assuraient leur repas chaque vendredi. Le dernier pont du plateau est celui de Charabotte, juste avant le plongeon vertigineux de l’Albarine hors du Plateau, dessinant un trait d’union entre les deux Bugey. Là, les ponts jusqu’à Tenay, dissimulent une ribambelle de truites que des centaines de pêcheurs, venus de partout, convoitent tout au long des berges accidentées.

François Botté parachève actuellement un bel ouvrage sur ses recherches, et nul doute que les amoureux de cette rivière, et de ses ponts témoins des activités diverses des hommes, auront joie à le posséder.

Pouvons-nous terminer en évoquant “le Dreffia”, association loi de 1901, à laquelle François participe activement.

Le Dreffia est une association loi de 1901, créée en 1991, qui a pour but : « La conservation du patrimoine, de l’habitat et des sites et leur mise en valeur, notamment par l’information et les recherches sur leurs racines historiques ».

Cette association regroupe une centaine d’adhérents et sympathisants dans les différentes communes du Plateau (Aranc, Brénod, Champdor, Corcelles, Corlier, Cormaranche-en-Bugey, Hauteville-Lompnes, Hostiaz, Lacoux, Longecombe, Prémillieu, Thézillieu).

L’association est organisée en « groupes locaux » : un groupe par commune du Plateau d’Hauteville-Brénod.

 Michel Bigoni

François Botté

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