Originaire d’Alsace, Jean-Paul a adopté la nationalité Bugiste depuis 1980.

Jen paul juen

Sa venue avec son épouse Marie-Eve et leur installation sur la commune de Contrevoz au lieu-dit Chamonet fut épique à la mesure du désir qu’ils avaient, et qu’ils perpétuent aujourd’hui encore, d’authenticité, de transparence et d’amour pour la nature, je pourrais même dire pour la création, dans son ensemble.

  L’élevage de chèvres principalement, assure alors leurs revenus. Ils bâtissent un chalet et se passent de l’électricité dix ans de suite. Puis, d’autres bâtiments s’élèvent qui bientôt abriteront quatre chambres d’hôtes dans cet écrin sauvage de verdure et de ciel.

Peut-on qualifier de « vacanciers » les personnes qui fréquentent ce lieu ? Certes non, car il y règne une atmosphère unique, d’intériorisation, de recueillement, agrémentée d’échanges à la grande table du soir sous les étoiles où l’humour de Jean-Paul rend savoureuses les discussions les plus précieuses.

Avec son épouse ce sont deux artistes rares.

  Parlons aujourd’hui de Jean-Paul, peintre dont la technique minutieuse est au service de sa foi profonde… Un séjour en Grèce, s’accompagnera pour lui et sa femme d’une révélation quant à l’art des icônes et à la démarche spirituelle qui l’accompagne.

  De retour, adoptant la technique dite de la tempera, à base de jaune d’œuf et de pigments, il devient au fil des ans un maître dans ce domaine des icônes. Quelques-soient les tendances religieuses, les commandes sont nombreuses, provenant de la région, de France et même de monastères orthodoxes en Grèce, le saint des saints de cette forme d’art.

  Il ne crée pas pour exprimer seulement les tréfonds d’une personnalité comme beaucoup d’artistes le font, mais pour porter surtout témoignage de la beauté du monde, de la nature et de l’être humain. Ses paysages exhalent une luminosité dorée remarquable qui dévoilent la source mystique de toute chose.

  En recherche perpétuelle, lors de la visite d’un musée, il observe les formes de fossiles dessinées en ocre sur les roches. L’idée lui vient de reprendre cette même coloration en créant paysages et portraits d’une seule teinte (camaïeu). Une façon pour lui d’inscrire les sujets de ces tableaux dans une totale immuabilité, propre aux empreintes dans la pierre…

  Nombreux les peintres qui suivent son enseignement actuellement : transmettre des techniques, une vision de l’art, telle devient la mission de tout maître accompli.

Vous avez compris que le talent, la technique de Jean-Paul s’inscrit dans une expression sacrée, il est témoin par sa sensibilité des grands mystères soutenant notre monde.

Mais son art s’étend au profane avec la confection par exemple d’étiquettes de bouteilles au caveau Monin et de boites d’encens.

Tous les passionnés de l’art dans ce qu’il a de plus profond et de parfait ne peuvent que rendre visite à cet atelier. La découverte en somme d’un trésor caché dans le Bas-Bugey.

Michel Bigoni

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