Double exposition pour le peintre Jack Blue sur Belley, l’une permanente à la crêperie le Sésarin, boulevard du Mail et l’autre jusqu’au 15 mai à la librairie « Entre-parenthèse ».
Comment présenter cet artiste en évitant de trop s’appesantir sur son parcours… Pourtant, il tient à le répéter :
« Il faut que le public sache que j’ai traversé les pires galères à cause de l’alcool. J’ai dormi de longs mois dans un WC public, j’ai côtoyé la mort chaque jour... ».
Après deux cures de désintoxications et l’aide de Marie-Madeleine, sa psy, il tient bon depuis 15 mois, et tous les talents enclos en son âme et son corps ont resurgi, étonnants, flamboyants…
Joueur de blues, écrivain, ne retenons aujourd’hui que sa dimension de peintre.
Un artiste atteint sa plénitude que lorsque ce qu’il a à dire est sublimé dans un « chant » universel, et c’est ce qui fait la force de Jack : tout le monde est concerné par ses toiles.
Passionné par sa démarche, il aime la commenter, orateur de l’intimité, il excelle dans le récit de lui-même. Pour le cerner, voici une recette, mélanger une dose de Van Gogh, une dose de Rimbaud, une dose de peintre primitif australien, mélangez le tout avec Sept doses de son propre talent et vous pouvez espérer avoir fait un pas en sa direction…
Si André Breton, le pape du surréalisme l’avait connu, il l’aurait fait savoir à ses amis.
Le premier contact avec ses œuvres, près de 120 actuellement, peut surprendre, mais l’effet de surprise passé, l’envoûtement commencera à agir.
Michel Bigoni