Le contraste est saisissant entre la fête de la Saint-Sylvestre de Rio de Janeiro et la nôtre. Bien sûr, il est d’usage de s’amuser et d’admirer des feux d’artifice mais, au Brésil, les festivités se passent sur la plage, climat oblige.

   Fin décembre, c’est l’été au Brésil. Sur la plage de Copacabana, les températures avoisinent les 30°C en journée et les soirées sont douces. Ici, la soirée de la Saint-Sylvestre n’attire pas moins de deux millions de personnes prêtes à danser et à chanter, accompagnées par les artistes locaux, en attendant minuit et le spectaculaire feu d’artifice de Copacabana. Chaque année, la fête bat son plein jusqu’à l’aube où il est coutume de prendre le premier bain de mer de l’année. Mais, dans ce pays où la fête est une institution, les croyances et les traditions cohabitent facilement avec les paillettes.

   Au Brésil, le jour de la Saint-Sylvestre correspond à la fête de Iemanjá, une divinité de l’océan. Originaire d’Afrique, Iemanjá est souvent représentée sous les traits d’une belle  femme brune, vêtue d’une longue robe blanche ou bleue, émergeant de l’océan. Pour lui rendre hommage, les Brésiliens sont vêtus de blanc le soir du réveillon et certains lui font des offrandes. Fleurs blanches, bougies, parfums, miroirs ou encore bijoux sont ainsi déposés soit sur la plage, soit dans des petits paniers lancés à la mer. Il est d’usage de glisser un mot dans les offrandes pour exprimer à Iemanjá un souhait pour la nouvelle année. Les plus audacieux n’hésitent pas à se jeter à l’eau pour tenter de sauter sept vagues. Celui qui y parvient s’assure une année de bonheur, à condition de ne pas tourner le dos à l’océan pour ne pas froisser Iemanjá.

  Et pour attirer la bonne fortune sur l’année à venir, les superstitions liées à la nuit de la Saint-Sylvestre ne manquent pas au Brésil. Manger des grains de grenade ou de raisin aux douze coups de minuit, sauter trois fois avec une coupe de champagne sans la renverser, monter sur un banc ou une chaise du pied droit, éparpiller des fleurs jaunes dans sa chambre ou encore manger des lentilles, tout ceci devrait assurer aux Brésiliens une bien belle année.

Alors, comme au Brésil, toute l’équipe de Ballad’Ain vous souhaite um feliz ano novo 2014 !

Lise Boisselier

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