Le mois d’avril, c’est le début du jardinage…Qui n’a pas eu un grand-père ou un père gérant son petit jardin potager ?
Jusque dans les décennies passées : agriculteurs, ouvriers produisaient une partie de leurs légumes.
Pour exemple, la région belleysanne, propose des possibilités à ceux qui ne dispose pas d’espace et qui voudraient co-créer leur alimentation. Entre-autres les jardins de Cocagne http://lepassejardins.fr et les jardins partagés de Saint-Anthelme http://jartdainpartage.over-blog.com
Les choses ont bien changé… la majorité de la population vit en ville… Mais pour ceux qui possèdent un bout de terrain, et cela devient une grâce, il n’est pas hors de propos de nourrir mille craintes par rapport à cette production qui pourrait vite devenir illégale si nous n’y prenons garde.
« Cultiver son jardin est un acte politique », affirme Pierre Rabhi, célèbre pour son livre remarquable “Vers la sobriété heureuse”.
Peut-être exagéré, mais d’une brûlante actualité tout de même.
L’association américaine qui représente des grands noms de l’agrochimie a écrit à Michelle Obama pour protester contre son jardin bio. Leur crainte : que l’exemple de la First lady ne donne aux consommateurs une mauvaise image de l’agriculture « conventionnelle », c’est à dire industrielle. En effet Michelle Obama a décidé de créer un jardin biologique pour faire la promotion d’une nourriture saine. Sa production doit permettre de fournir en fruits et légumes les occupants, les salariés et les invités de la Maison Blanche.
Il ne s’agit pas de renier en bloc ce que l’industrie a apporté à l’agriculture, mais simplement de pousser un cri d’alarme contre de possibles attaques au droit de produire soi-même ses légumes.
Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne souhaite l’illégalité de la pousse, la reproduction ou la vente des semences de végétaux qui n’ont pas été testées et approuvées par une nouvelle autorité, l’Agence Européenne des variétés végétales. En criminalisant la culture privée de légumes, la Commission Européenne remettrait le contrôle de l’approvisionnement alimentaire à des sociétés comme Monsanto.
« A bon entendeur, salut ! » n’est-ce pas ?
Michel Bigoni