La France compte 27 régions, 101 départements, 36699 communes. Intéressons-nous aujourd’hui aux départements dans le collimateur de l’actualité puisque le nouveau premier ministre envisage d’ôter aux départements toute prérogative économique et sociale avec la suppression des conseils régionaux pour 2021.

Un petit rappel historique ?

Le département est une division administrative, mise en place sous la Révolution française et qui date du 15 janvier 1790.

Afin que l’autorité administrative soit rapidement informée de ce qui se passait à l’autre bout du département, un émissaire à cheval devait pouvoir atteindre n’importe quelle zone du territoire en une seule « journée de voyage ».

Aujourd’hui, les compétences du Conseil Général touchent à la vie quotidienne des citoyens, avec de multiples autorités :

l’aide sociale, la protection de l’enfance, l’insertion des personnes en difficulté, l’aide aux personnes handicapées et âgées, la prévention sanitaire, la voirie avec la gestion des routes départementales et routes nationales d’intérêt local, des transports et des transports scolaires par autocar, l’éducation pour la gestion matérielle des collèges, la culture concernant les archives départementales, bibliothèque départementale de prêt, patrimoine architectural et muséal, le développement local pour les aides aux associations, aux communes, le tourisme…

Rachel Mazuir, président du Conseil Général de l’Ain et les 42 autres conseillers régionaux, s’élèvent contre cette annonce, s’appuyant sur l’excellente gestion des départements dont la politique économique et sociale est vaste et multiple. La proximité, le réalisme sont les maîtres-mots du président de ce conseil général, comme pour les autres ailleurs.

N’existe-t-il pas d’autres secteurs du mille-feuille administratif à effeuiller avant nos départements ?

Retenons la gestion de proximité avant tout, parce que cela concerne notre quotidien. Briser cette politique de voisinage, c’est donner libre-court finalement à des directives de plus en plus décalées par rapport à nos vies et à leurs problèmes. C’est passer la main directement à des rouages européens et mondiaux au bout du compte assujettis à des intérêts financiers bien éloignés de notre ordinaire.

De toute façon, un véritable débat doit s’établir.

Michel Bigoni

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