L’approche des fêtes soulève souvent nos culpabilités et dieu sait comme elles sont infinies ! Si certaines sont relatives aux excès alimentaires et aux conséquences sur nos lendemains, d’autres relèvent de la compassion : « Faire la fête, alors que tant de gens sont dans la misère, seules, malades ! »
Certes, le paradis sur terre est encore à venir, et les zones d’ombre cruelles demeurent, mais ce n’est pas pour cela que tout doit les refléter. La vie est un océan toujours renouvelé : des vagues s’élancent, d’autres s’affaissent et nul ne peut échapper à ce jeu de la nature. Ce qui n’empêche pas évidemment de se battre pour plus de justice et de bien-être, que l’on soit sur une vague ou sur une autre.
Et puis ne pas oublier que la joie, le désir, l’amour sont les forces vives de cette vie indomptable.
Pour ceux qui ont voyagé au lointain, les fêtes sont de partout, et la joie exprimée aux quatre coins du monde n’est pas fonction du revenu familial. Le caviar, le foie gras et le Champagne ne sont pas les critères fondamentaux du bonheur, et l’on peut s’ennuyer terriblement en participant à un réveillon grand standing au Fouquet’s. Non, la joie, l’ivresse, cela vient des profondeurs du cœur : bonheur tout simple de partager, de chanter n’importe quoi, de rire, de danser et puis si l’on peut agrémenter le tout d’excellent mets, boissons, et cadeaux, tant mieux ! Noël, c’est la famille réunie, et c’est une grâce à savourer.
Le Nouvel An, quant à lui déborde le cadre familial et s’étend aux amis, à tous…
La fête est essentielle dans l’équilibre psychique individuel et collectif… Les anciens le savaient. Au temps de la Rome antique, on comptait 310 jours par an de festivités, seule une cinquantaine de journées étaient sacrifiée au travail. Au Moyen-âge primitif, un jour sur trois était férié pour célébrer les saints… Alors, nos mœurs d’aujourd’hui semblent bien étriquées !
Revenons à l’aspect santé… Les diététiciens, n’ont pas un métier facile et s’ils prônent avec justesse un bon équilibre nutritionnel sans excès, surtout au niveau des graisses ingérables, de nouvelles études arrivent chaque jour modifiant les certitudes de base en ce domaine.
Puisque fête il y a, évoquons les confits par exemple… les habitants du Sud-Ouest, grands consommateurs de cuisine à la graisse d’oie et de canard, ont une des plus faibles mortalités coronariennes et une meilleure espérance de vie.
Leur gastronomie à base de graisse de canard et d’oie (et d’huile d’olive) est bien préférable à celles d’autres régions françaises. La consommation de confits est donc bénéfique par sa teneur élevée en acides gras insaturés et en acides oléiques, protecteurs de l’organisme. A user avec modération bien sûr !
Alors pénétrez sans remord dans les fêtes, espace de liberté et de joie.
Michel Bigoni