Dans les années 50, sur une île du Japon, des chercheurs étudient des singes macaques vivant sur les côtes. Ils jettent sur la plage des patates douces que les singes s’empressent de déguster, mais pour eux leur plaisir est contrarié par le sable collé à leur nouvelle pitance… Parmi les macaques, un bricoleur-intello sans doute, lave sa patate dans l’eau d’une rivière, ce en quoi, il va servir d’exemple à ses confrères et consœurs.

S’agit-il du centième singe ? Pas précisément peut-être, mais un autre plonge la patate dans l’eau de mer, évidemment salée, et la trouve ainsi beaucoup plus savoureuse. Il est alors imité par le groupe tout entier. Mais phénomène inexplicable, à partir de ce centième singe, c’est comme si les autres animaux de cette espèce agissaient soudainement de même d’île en île puis sur le continent. Un savoir, une pratique transmise par télépathie sans contact visuel ou autres. Ce champ de transmission « morphique » comme on le nomme aujourd’hui pour qualifier ce que nous ne pouvons comprendre, est bigrement intéressant et positif quand il s’agit d’une pensée et d’un acte positifs pour les autres. Elle nous fait espérer beaucoup à travers nos vies quotidiennes.

Ainsi, adopter une attitude particulière touchant tel ou tel domaine de notre vie, dans le sens de la raison, de la protection de la nature, des énergies, des ressources diverses ne devrait plus être considéré comme une goutte d’eau dans la mer (en somme inutile). Songez simplement à la centième goutte, « l’effet papillon » autrement dit : petites actions, grandes conséquences.

Prenons l’exemple du problème très actuel du gaspillage. Avant nos sociétés d’abondance, enfin pour certains, la vie rurale jusqu’au milieu du siècle passé ne produisait aucun déchet : la moindre épluchure était jetée aux poules ou aux cochons. Il n’en est plus de même aujourd’hui, souvent les surplus inutilisés finissent à la poubelle et une gestion individuelle plus raisonnée pourrait rapidement s’étendre partout sur la terre à l’image du phénomène décrit lors de l’expérience du 100e singe. La bonne attitude remonterait aux commerces, aux réseaux de distribution, aux industries…

Sommes-nous moins réceptifs et malins que nos ancêtres les primates ?

Michel Bigoni

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.