Notons-nous les uns les autres, comme je vous ai noté… J’ai dû oublier le véritable sermon dans ce monde où tout est quantifié.

Nous sommes notés du début à la fin de notre vie, surtout au niveau des activités scolaires : somme toute, cela permet de savoir si vous êtes un flemmard ou un brillant sujet…

Mais tout se complique lorsque ce sont les profs et les établissements scolaires que l’on évalue (mais oui, les profs sont notés aussi en interne, heureusement !). Plus nous montons dans la complexité sociale ou économique, plus le système de notation prête à caution.

Quels sont les critères choisis ?
Quels sont ceux qui sont écartés ?

  En période électorale, ce sont les municipalités qui sont sous le feu des notations, ce qui semble normal : le bien public ici est en jeu. Mais infinies sont les données à prendre en compte ! En dernier, ces notes sont prétextes à de belles joutes oratoires ou écrites, pratiques fructueuses dans un pays démocratique.

Autre exemple plus pernicieux : la note de notre quotient intellectuel !

Nous sommes bassinés par cette évaluation depuis des décennies, critère ultime de réussite jusqu’à l’apparition ces derniers temps du quotient émotionnel qui détermine la capacité que possède un individu à gérer ses émotions.

On pourrait dire que l’intelligence émotionnelle consiste à utiliser positivement nos émotions mais aussi à savoir gérer celles-ci. Maîtriser nos émotions négatives : colère, jalousie, envie… toujours néfastes dans notre rapport à l’autre et développer les émotions positives : joie, bonne humeur, etc.

La principale différence entre Quotient Intellectuel et Quotient Emotionnel est que le premier finit en principe son évolution vers la fin de l’adolescence tandis que le second peut se travailler à tout moment de la vie.

Ce quotient émotionnel semble approcher au plus près la notion de réussite véritable.

S’il avait fallu noter Gandhi sur son compte en banque ou sur sa piscine, il n’aurait obtenu qu’un zéro pointé.

Il est des domaines, d’ailleurs les plus essentiels, qu’aucune note ne pourra rendre compte.

 Michel Bigoni

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