C’est une tradition bien connue des francophones du Nord et de l’Est de la France. Chaque année, le 3ème dimanche de novembre, Sinterklaas (St Nicolas) arrive par bateau en provenance d’Espagne, accompagné de son serviteur, Zwarte Piet (Pierre-le-noir ou « Père Fouettard »).
Les enfants reçoivent des bonbons jusqu’à la St Nicolas, à moins qu’ils n’aient pas été sages, et que le méchant Zwarte Piet ne s’occupe de leur sort…
Très populaire dans le monde germanique, cette fête est pourtant critiquée depuis 1980 et a créé une vraie polémique cette année aux Pays-Bas. Au point que l’ONU s’empare du sujet. Car si Sinterklaas est un vieil évêque blanc, bonhomme et généreux, Zwarte Piet arbore un visage peint en noir, une perruque afro, des grosses boucles dorées et un costume bariolé.
Il parle avec un accent des « colonies », émet des cris d’animaux et terrorise les enfants…
De quoi créer un vrai malaise chez la population noire, bien que minoritaire dans ces pays. Courrier du Haut commissariat aux Droits de l’Homme, pétition sur Facebook, militantisme de stars de la chanson et des associations de lutte contre le racisme, ont fini par payer :
les organisateurs des fameuses « parades de la St Nicolas » ont procédé à quelques aménagements pour ne plus « entretenir une vision stéréotypée du peuple africain » auprès des enfants.
Fabienne Bouchage