Eliminer le commerce illicite des produits du tabac
Chaque année, le 31 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires célèbrent la Journée mondiale sans tabac. Cette année, l’organisation a décidé de braquer ses projecteurs sur le commerce illicite des produits du tabac. Vaste sujet de préoccupation mondiale, mêlant santé, juridiction, économie, politique et corruption au plus haut niveau des états.
Le marché illicite des produits du tabac représenterait 1/10ème des cigarettes consommées dans le monde. Ce commerce ne concerne pas seulement les pays à revenu élevé ; presque tous les pays y sont confrontés, quelle que soit la forme qu’il prend. La Commission européenne estime à 10 milliards d’euros par an le manque à gagner pour l’Union européenne et ses États membres, en recettes fiscales et douanières non perçues du fait de ce « marché parallèle ». De quoi motiver ses troupes à traquer les contrevenants…
Quoi qu’il en soit, rappelons que l’épidémie mondiale de tabagisme tue presque 6 millions de personnes chaque année (soit plus que le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme réunis), dont plus de 600 000 non-fumeurs exposés au tabagisme passif.
Amer constat : Sur le milliard de fumeurs dans le monde, près de 200 millions sont des femmes. L’industrie du tabac cible les femmes de façon agressive depuis plusieurs années pour élargir sa base de consommateurs et remplacer ceux qui cessent de fumer ou qui meurent prématurément d’un cancer, d’une crise cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral, d’emphysème ou d’une autre maladie liée au tabac.
L’OMS estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité dans le monde.
Source : http://www.who.int/tobacco/fr/
Fabienne Bouchage